Pensées d'automne

laurent-saint-damien

PENSEES D’AUTOMNE

Seul sur un banc humide, j’observe les cygnes d’eau

Ils glissent avec caresses sur l’onde fragile

Les feuilles des arbres s’agitent comme  des cils

Et leurs gouttes sur ma tête font naître les mots

Maman que la nature est belle!

Comment ne pas se révolter?

Quand la ville gagne sur les prés

En affolant les hirondelles

Les maux des villes agressent mes pensées d’automne

Le parfum des mousses et des herbes me raniment

J’entends même surgir les  murmures de l’abîme

Le vent s’agite, les branches chahutent, le ciel tonne

Mon Père que les villes sont laides!

Comment ne pas s’en éloigner?

Quand la nature appelle à l’aide

Que l’abîmé veut la soigner

Les rues s’éclairent quand la nature se déshabille

Mais au printemps elle n’a nul besoin d’artifices

Pour accueillir avec odeurs les rats des villes

Qui en grappes,  viennent se laver de leurs vices

Mon Dieu que la vie devient douce!

Comment pourrait-on oublier?

Quand le lit vert est déplié

De nous étendre sur les mousses

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