Pensées et imaginaire

aile68

Appeler son aimé Roméo, conjuguer La Statue de la Liberté et La Victoire de Samothrace comme deux vers libres , se définir comme une esthète, une autodidacte, trouver des fossiles sous une terre grasse et nourricière, rendre visite à l'arbre de Pirandello à Agrigente, ses cendres scellées dans une pierre rude de la campagne sicilienne blanche de soleil. J'ai dans le coeur un romantisme culturel, un éclectisme que je ne sais définir, mêlé de pop et de roc, de rues où déambulent les amoureux des voyages et des échoppes artisanales. Tout en moi n'a qu'un seul cri, une seule revendication,  ne  pas chercher à rattraper le temps perdu. Ecole, lycée, ces jalons de ma vie lunaire, aérienne, postulaire, il existe une galerie des murmures à Londres où mes lèvres ont soufflé ton nom bien aimé. T'enlacer, t'embrasser je ne peux, comme un virtuose tu t'échappes dans des accents lyriques où seuls l'amour et la mort se rejoignent. Avide de vie et d'espoir je prends la tangente, sors de tes ornières, cela participe d'un drôle de jeu, entre lumière et obscurité, toutes les traces de toi que j'aimerais voir s'effacer contribuent à entremêler en moi un sentiment d'insécurité que j'appellerais "Liberté". Ma liberté est pourtant simple et solidaire de ces volcans amoureux qui font jaillir leurs braises en un spectacle merveilleux.

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