perdition
Susana Arrais
J'en ai marre de ce tintamarre dans ma tête.
Je ne parviens pas à arrêter,
l'échappée de mes pensées.
Présent et passé superposés.
Certitudes effacées.
Folle liberté,
ne vivant que dans l'immédiateté,
laisse amertume aux lèvres,
goûts de rhum, de vin, de vodka,
d'inhibitions levées,
de paroles libérées,
d'actions insensées,
puissantes en intensité,
cherchant à être repétées,
année après année.
Le contrôle sur nous-même nous a quitté.
L'ivresse s'y est substituée.
On veut s'amuser,
vibrer.
On provoque la vie, appelant la mort.
Ange déchu, qui dès l'arrivée de la nuit,
revit,
devient diablotin,
tentant de s'animer empruntant les habits d'un autre.
Oui, il s'est oublié.
Il ne veut plus penser.
Il est noyé dans ce brouillard.
Perdue de vue, la route.
Le doute s'installe,
paralyse.
Il appelle à une autre réalité.