Petit essai désuet sur une femme

penelope

Je la regarde, sa peau est tachée, ses seins ont une forme parfaite mais le téton droit laisse feindre une cicatrice, les os de ses reins sortent comme deux armes qu'elle pourrait pointé sur moi, son sexe est poilu mais on devine un entretien minutieux. Quant à ses jambes elles sont insipides mais droites, fermes, solides elles n'écrasent pas ses pieds rugueux, mais semblent plutôt être emboîté d'une manière presque trop évidente. Cette femme que je regarde je ne l'ai jamais rencontré mais je la connais. Je connais son parfum sucré et florale, je connais le rythme de son coeur, je connais l'essoufflement après la lutte pour un verre cassé, je la connais. C'est pour cette raison que j'ai quitté une adolescente sotte et capricieuse. Elle n'avait rien compris, rien vécue, petit ingénue. Je la laisse 3ans vivre sa vie et je la retrouve aussi marqué que moi par la vie. Je me dis que nous sommes fait pour vivre ensemble. Je ne veux pas vivre sous le même toit qu'elle, je veux vieillir avec elle. Je veux qu'elle me raconte à quel point sa nièce est belle et sa frangine chiante, je veux qu'elle soit là à l'inauguration de mes tableaux, je veux lever mon verre en la regardant et la remerciant d'exister  simplement, je sais qu'elle aura cet air du "je rigole parce qu'il y a du monde mais je suis touché imbécile!",  je veux qu'elle soit jalouse, je veux la regarder son visage éclairé par les lumière du film au cinéma, c'est elle que je veux.  J'ai passé plusieurs année à la fuir, mais elle me hantais, il est temps d'accepté que c'est elle.

Signaler ce texte