petit guide pratique à l'usage du parfait flic scientifique

Vous êtes drogué(e) aux séries policières américaines dont nous abreuve généreusement TF1 et conséquemment, vous souhaitez devenir un policier scientifique. C’est très bien. Pour vous aider dans votre mission, nous vous proposons ce petit guide pratique.

Question n°1: Pourquoi devenir un policier scientifique ?
- Parce que le port de la blouse blanche vous amincit.
- Parce que le bleu ne vous allait pas au teint de toutes façons.
- Parce que vous avez toujours rêvé de vous balader avec un microscope dans la poche, ça fait très sexy.
- Parce que vous aimez sortir des termes scientifiques qui feraient fuir M. Spock.
- Parce que vous êtes bigleux.
- Parce que votre nom est tellement moche que vous faire appeler “gars du labo” vous rendra plus beau !

Question n°2: Comment devenir un vrai policier scientifique ?
Deux possibilités: Coucher avec le producteur ou faire de longues études. Dans tous les cas, va falloir bosser de la tête !

Question n°3: Nan mais dans la vraie vie, on devient comment un flic scientifique ?
Une seule possibilité: Bosser comme un malade, connaître toutes les formes de meurtres et d’armes meurtrières, toutes les possibilités de réactions chimiques existantes pour détecter des indices, des empreintes, des traces de sang et d’autres trucs plus dégoûtants les uns que les autres. Vous devrez disséquer des cadavres, ouvrir des corps putrescents, découper des morceaux humains, parfois même jouer au puzzle avec ! Vous vous vautrerez dans le sang, la bile, la morve, les tripes, les viscères, et l’horreur humaine la plus complète ! Autant vous le dire tout de suite, vous irez plus vite en devenant meurtrier ! (en plus, c’est beaucoup plus marrant !)

Question n°4: Quels sont les outils d’un vrai policier scientifique ?
Rooh mais dites donc, vous ne regardez pas assez les séries ou quoi ? Alors faisons un petit point rapide du parfait attirail du policier scientique:
- Microscope.
- Paire de lunettes de bigleux taille 12 épaisses... très.
- Nom bizarre slave, russe, serbo-croate, voire mélange approximatif de tout ça.
- Hobbies chelou inavouable du genre amateur de hard rock, ou membre du club de macramé de Brisse en Bareul, même si la ville n’existe pas.
- Passé trouble, genre... passé trouble quoi (merde c’est vrai quoi, faut pas tout expliquer non plus, quand c’est trouble, c’est trouble, c’est clair non ?!)
- Flair de flic... Ah non, fini ça, c’est mort en même temps que Derrick.
- Des trucs et des machins de laboratoire: tubes a essais, becs Bunsen, réactif colorants, polycarbonates et sulfates de tout poils, des centrifugeuses, des cafetières...
- Un vocabulaire totalement incompréhensible à base de mots latin, de terme scientifiques, et de Soda. Si si. Soda.

Question n°5: Ca sert à quoi finalement, d’être un policier scientifique ? Nan mais en vrai ?
Ben à faire des séries... Ah en vrai ? Hé bien, les philosophes sont partagés, il y a somme toutes deux écoles. L’une prétend que cela pose comme crédible le travail de la police, tout en dénaturalisant le travail du “terrain” au profit d’un aspect purement scientifique et donc, par définition, irréfutable; l’autre école pencherai plutôt pour la généralisation d’une génération d’incongruité sans commune mesure dans la mesure où l’être humain n’est pas scientifiquement quantifiable et échappera donc toujours à cette mesure purement numérique et froide qu’est la science. Certaines petites voix prétendent même que c’est simplement un ramassis de mensonges inventés par des producteurs peu scrupuleux en manque d’argent, mais là, ce n’est pas rationnel du tout.

Question n°6: Bon et la suite ?
Au prochain numéro bien sûr, le suspens est à son comble, notre héros réussira-t-il à identifier le cheveux de la victime comme étant le... Euh.. Cheveu... De … Euh... La victime... Mouais...

Conclusion:
Ce n’est pas avec le nombre de paquets de chips et de clopes que vous vous enfilez devant votre télé que vous deviendrez un vrai flic scientifique. Laissez ça aux geeks et autre nerds capable d’avaler des centaines de phrases et de mots compliqués. Vous, allez faire le beau gosse sur la plage, et surtout, n’ouvrez pas la bouche, ça gâcherai tout.