Petit, je ne viendrai pas chez toi
Rose Marie Calmet
Où êtes-vous ?
Il est trop tard
De mes blessures
Je ne guéris plus
J’ai froid au cœur
Et ma vie craque
Soudain
En stèles gelées
Par vos mains,
Quand bien adultes
Même
Vous êtes des enfants
Qui guettent
La prochaine
Allée pour Idil
Dont vous rêvez
Tranquille
En gaine de leurre
Sur la vie
En train d’oubli
Sur l’île
..............................
Depuis la fois
Où tu m’as dit
«On s’aimera
Toute la vie»
J’ai peur
De ce qui arrivera
Je n’ai pas envie
De comprendre
De descendre
Chez toi petit,
Je me laisse dériver
Sur l’onde à soi
Et dans le lit tendre
De la mer je bois
Le lait qui me manque
Depuis tant d’années
(Mais ces choses-là
Sont compliquées)
En torrent vital
Je me blottis en fœtus
Et il fait bon sous
L’aile chaude de maman où
Es-tu ?
(Tu comprendrais plus tard)
Depuis la fois
Où je t’ai dit
« Oui, on s’aimerait»
J’ai peur
Et m’enferme en silence
Amour, pardonne-moi
Et ne pleure pas
Je ne veux pas boire
Ce que tu m’offriras,
Quand bien adulte
Même
Je suis un fœtus
Qui aime
Le lait blanc de papa où
Es-tu ?
(Ces choses-là sont pour les
Grands, enfant)
Je cherche et te dirais
Quand pourrais-je
Venir chez toi
Amour, depuis cette fois
Pardonne-moi
Et petit, n’attends pas
Trop longtemps
.....................................
Où êtes-vous ?
Il est trop tard
De mes blessures
Je ne guéris plus
J’ai froid au cœur
Et ma vie craque
Soudain
En stèles gelées
Par vos mains,
Quand bien adultes
Même
Vous êtes des PETITS
Qui prennent
La prochaine
Allée pour Idil
Et vous bayez
Sur l’île