Petite explication

saharienne

C'était un combat rigolo 
Tes coups de poing sur mes mots 
Comme une comptine d'enfant 
Qui dirait, après le 
«Ils vécurent heureux 
Et eurent beaucoup d'enfant » 
Ce qu'il se passe, vraiment. 
Les cris et tes yeux fous dément 
Je dois bien l'avouer 
Au début ça me plaisait 
Quand je courrais m'enfermer dans la salle de bain 
Cette poussée d'adrénaline : 
T'as planté en moi 
La graine du crime, 
Cette volonté de frapper, 
Mes poings sur leurs mots, 
Imprimer mes digitales, 
Et faire rougir chaque joue pâle ! 
Je dois bien avouer : 
Au début ça me plaisait 
Assez 
Cette sensation entre le sexe et l'effrois 
L'idée que ça ne concerne 
Que toi et moi. 
Ce sport de haut niveau : 
Faire de la vie conjugale un combat 
Et sans compassion aucune 
Jouer de la passion 
Comme d'une arme de destruction massive. 
Et entre la vaisselle et la lessive : 
Détruire la routine passive, 
A grand coup, 
D'étreinte bien virile. 
Tu m'as appris à devenir un homme : 
A planter mes poings sur ta peau, 
Je cours après toi, 
A travers la ville, 
Pour détruire mon créateur. 
Je dois bien avouer : 
Qu'au début ça me plaisait. 
Y'a en toute femme, je crois 
Un homme qui n'attend que ça. 
De trouver une cible 
A ses poings serrés : 
En vu du crime. 
Je m'allonges devant d'autres que toi 
J'attends ta réaction 
Mais pas en public 
Cette histoire là 
Ne concerne que toi et moi 
On a notre ring 
Bien définis 
Entre la télévisions 
Et le canapé du salon. 
Tu t'étouffes déjà : 
Et moi je remets ça 
Encore et encore sur le tapis... 
Je te veux KO 
Allongé sur le lit ! 
Je dois bien avouer qu'au début 
Ca me plaisait 
L'idée de te voir étendu sur le parquet. 
J'ai bien plus de force que toi 
Mais cette histoire là 
Elle ne concerne que moi. 
Cette graine du crime qui germe en moi, 
Que t'as su arroser, de tes crachats, 
Désormais partout tout le temps : 
J'ai envie d'exploser 
Mes poings sur les gens. 
Et je cours à travers le salon 
Attraper le créateur 
D'un si odieux démon. 
Tu ne bouges plus ? 
Ne répond pas ? 
Mon doux créateur, 
Je dois bien avouer, 
Que ça me plait. 
L'idée que seul un homme puisse frapper... 
C'est assez soulageant. 
Le rôle de victime 
Me va comme un gant. 
Et pourtant cette graine 
Qui germe en moi 
C'est bien une histoire 
Entre toi et moi. 
Et je dois bien avouer : 
Que j'ai mal à en chialer 
Rien que de penser 
Que cette histoire 
Ne concerne plus que moi.

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