Petite Fiona

Jean Claude Blanc

hommage à cette gamine, victime de ses bourreaux

                                    Petite Fiona

 

Petite Fiona aurait grandi

Mais dès 5 ans, perdu la vie

Morte sous les coups de ses parents

Couple de paumés, camés, violents

Petite victime, d’un maniaque

Toxicomane et foutraque

L’a matraquée, sans faire exprès…

Un geste brusque, incontrôlé…

Faut compulser le code pénal

A-t-il vraiment voulu la tuer

Ou simplement la disputer

A du boulot, médecine légale

Dans ces troupeaux reconstitués

Y’a des pauvres gosses éparpillés

Qui se suffisent d’être aimés

Que le destin leur foute la paix

Petite Fiona, aux mèches blondes

Elle est partie pour l’autre monde

Nous en abreuve l’information

On laisse courir, les furibonds

L’humanité est endeuillée

Et Jésus Christ, où c’est qu’il est

Lui qui plaidait, pour la conscience

Des angelots, leur innocence

A mes enfants, je suis soudé

Tu touches un cheveu, tu vas comprendre

Mère ou beau-père, complices meurtriers

En avaient faire des pis que pendre

Tout le monde pleure, mais c’est trop tard

Fluette fillette, martyrisée

Ça va grossir les faits divers

Vite oubliés, les charognards

Je n’ai de cesse de répéter

Faut les châtier voire les châtrer

Ces enragés, la corde au coup

S’en délivrer de tous ces fous

Ne faut plus faire de sentiment

Prisons sont pleines de déments

Qu’auraient leur place dans un asile

Mais trop facile, faire l’imbécile

Petite fleur, à peine éclose

Sa courte vie, fut pas bien rose

Quand les timbrés s’en prennent aux gosses

L’autodéfense est en hausse

On n’a pas tous, même existence

Plus y’a de pauvres, plus y’a de souffrances

Se perpétuent leur manque de chance

Destination prévue d’avance

Petite gamine, pas encore femme

A pris des cours accélérés

La comédie, tournée au drame

Ça peut aider, pour se blinder

Ne pourrai jamais supporter

Qu’on puisse meurtrir fruits de son sang

L’humanité s’est suicidée

Quand elle s’attaque à ses enfants

L’Etat de droit, fait plus la loi

Les dérangés, on les voit pas

Les assassins, n’ont plus les foies

C’est le principe, « chacun pour soi »

Petite fille, sûrement coquine

Pour toi ma plume, se ravive

Ces quelques vers, te les dédie

A nous d’en faire, bon profit

On aurait pu imaginer

Adolescente, encore blessée

Sûrement marquée par son passé

Et puis enfin, l’amour, trouver

Brin de muguet, trop tôt fauché

Peut pas fleurir, déjà fané

Ne connaitra jamais l’été

C’est du gâchis, suis effondré

Moi l’auvergnat, un peu ton frère

A l’amitié, suis solidaire

Gentille fleurette de mon pays

Ne t’oublie pas, mon cœur gémit

Je n’en peux plus, de ces massacres

Car c’est la haine, que l’on consacre

Plus compliqué qu’il n’y parait

Même l’humaniste se retient

Prendre les armes, venger les siens

Mais d’où tu es, me cries, assez….     JC Blanc septembre 2013 (hommage à Fiona)

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