Petites histoires "gare à toi!"

Pauline Bo

Ballade

Riant en route vers l'imaginaire pour respirer, dialoguant avec elle-même, elle se râpa dans les bois. L'inhibant bois l'idolâtra et son odeur l'inhiba, elle oublia les ronces et dansa à l'intérieur. Ces dernières, la trouvant intrusive, décelèrent chez elle une douce folie. La femme resplendissante s'interrogea sur la manière dont elle fut accueillie et s'enfuit pour recracher l'imposture.


La maladie invisible

Il se croyait capitaine cet homme là mais évidemment il ne l'était pas. Dès le début de sa vie, ses parents l'avaient laissé sur un chemin pentu. Gravissant malgré tout les échelons et sa jeunesse, tout pour lui avait été ardu. Il pensait que la vie était ainsi et ne savait pas que sa vision du monde était une maladie. Adulte, il comprit seul que pour trouver une femme à son port, il devait se transformer. Un jour, l'une d'elle pensa cul et chemise en le rencontrant et devint malade aussi. L'emprise d'un pervers ardu est colossal. Pour cette femme, les choix n'existent plus. Son chemin n'est pas pentu mais bien pointu. Quand à la chute, elle peut être fatale. Un capitaine est aussi sournois qu'un animal.


Tarte à la crème

La femme si chou à la crème que j'étais écrasait les tulipes sans y prêter attention et tourner mille fois autour d'elle-même. Elle circulait dans les bars, dans les rues et les boutiques jusqu'à être repu. Des fois, fatiguée, elle coupait son téléphone pendant plusieurs jours mais n'inquiétait personne. Au fond, elle aurait aimé qu'on s'inquiète pour elle. Juste pour l'aider, pour qu'elle se comprenne. En fait, elle avait besoin de rencontrer une bonne tarte qui lui ferait voir la réalité en face. Cela lui aurait permis de  de verser des larmes d'Amaretto et de faire déborder sa crème pâtissière.



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