Pire est en marche
Jean Claude Blanc
Pire est en marche
Quelle infamie pour les simplets
Se faire joliment pigeonner
Pour un escroc ils ont voté
Jeune lumière éclairée
Vif comme l'éclair contrebandier
Leur pille sans gêne rares deniers
Pire est en marche même pour retraités
A qui l'on pique la CSG
Jusqu'au bout casquent même enterrés
Si je le rabâche, c'est que j'ai les foies
Que ce félon impose sa la loi
En gouvernant par ordonnances
Sans consulter les Assemblées
Va faire donner sa toute puissance
Exterminer nombres députés
Vioques sénateurs euthanasiés
Son élection, acte manqué
S'est fait élire le moins mauvais
Car des extrêmes, ça craignait
Hors des partis, quel salut
Ne doit qu'à lui d'être parvenu
Foulant aux pieds quelques vieilles barbes
Des cumulards plus vraiment hard
Nous caressant dans le sens du poil
A fait sûrement le plus facile
Quelques réformes pour qu'on se régale
Les principales plus viriles
Ne l'écoutent plus ses citoyens
Se suffisent pas d'un bout de pain
De ce cauchemar, s'éveillent enfin
Juste avant Pâques, sonne le tocsin
Ressuscités grognards anciens
Lui tape sur le dos mais à regret
A ce frimeur dévergondé
Car après tout, n'est qu'amateur
Issu de l'ENA, n'a que des idées
Les mettre en œuvre pas encore l'heure
Doit en apprendre comment plumer
Assujettir, ses électeurs
Guère remercié son père François
Qui lui a offert sur un plateau
Un siège doré, brodé de soie
Nommé Ministre pour tant exploits
Sondages en hausses, que du gâteau
Reviennent en masse, les offres d'emploi
Mais grâce à qui…à son papa
Le laisse tomber plus un cadeau
Ce que ce trou de balle peut être ingrat
Encouragé, nous en rajoute
Carcan on aime…on ne compte pas
Joyeux couillons, y'a pas de doute
Heureux de faire maigre mardi gras
A ce qui parait, selon l'opinion
Va bouleverser institutions
Premier de cordée piolet, crampons
Pas une montagne la République
Et ses principes de séparation
De ces pouvoirs, pas catholiques
Aux dépens des libertés publiques
Même pas la trouille, en a le front
Passant bien sûr par-dessus bord
Droits et devoirs parlementaires
Car de s'en faire il aurait tort
Ces mandataires ne font que décor
Vont se soumettre à l'arbitraire
Pourvu qu'ils gardent certain confort
Pour réchapper à la misère
Richement payés, pour peu d'effort
Rien contre ce gus, fait que son boulot
Gère qu'une bande d'étourneaux
Des doux agneaux tous ces dévots
En vérité, que pauvres veaux
(Selon De Gaulle, du mot à mot)
Qui lui avait le verbe haut
Pourtant d'avance avertis
Le feu de l'enfer, nous l'a promis
Tout à la hausse, affiche les prix
Pourquoi soudain être surpris
De maugréer sur ce génie
Rien dans le cœur, tout dans l'esprit
Ce capitaine d'industrie
Comme hypocrite, a tout appris
De ses mielleuses tartufferies
Auprès de ses maitres, banquiers pourris
D'en abuser, de ce cinéma
Ça durera ce que ça durera
Car pour l'instant ne bronchent pas
Mais rêvent se le faire les syndicats
Déjà pavoise dans les médias
Ce Martinez, moustache gaulois
Va pas pleurer le Président
S'il y a peu de cotisants
Même faire grève coûte de l'argent
Laisse mariner ces cornichons
Quand ils n'auront plus de pognon
Reprendront le travail ces marrons
Pourquoi se faire du mauvais sang
S'en sortira vainqueur, gagnant
En a dans le crâne ce faux jeton
S'imagine, pas ces indigents
Les voir défiler incivils
Car il y va de leurs intérêts
Depuis longtemps prise la Bastille
Eux qui se cament à coups de pastilles
Pour survivre, pas mécontents
Nourrir leurs femmes et leurs mouflets
Macron pas genre bisounours
Sachant que toucher à la bourse
Du populo, plus d'autre ressource
Que reprendre le chemin des négriers
Chef de l'Etat, ce bienheureux
Qui nous réserve ses coups foireux
A même enseigne, choux de Bruxelles
Se cirent les pompes avec zèle
L'Europe sirène, vue de loin
Car de près, qu'une putain
Comme en témoignent ces voisins
Malfamés cousins germains
Qui se prostituent à leur turbin
Cite le Grand Charles : « Drôle de machin »
Manuel se délecte, d'entrechats
Pour honorer son quinquennat
En est réduit faire des extras
Même nous mentir, de bon aloi
Etant fidèle à son contrat
Persiste et signe, sans nos voix
Pas consultée notre langue de bois
Certes grand chef en son palais
Fait moins le malin, ces derniers temps
Ses troupes se débandent en son camp
La division est consommée
S'entredéchirent ses affiliés
Mais que sa faute, s'en entourer
De ces branleurs, manches à balai
Qu'ont su choisir le bon côté
Pour l'endormir, le berner
Souhaitant ces aigles lui succéder
Hélas comble d'infortune
Considérés comme des prunes
Ses benêts potes dans la lune
Le soutenir, que pour leurs tunes
Dans les journaux, font pas la une
Le leur ordonne, leur timonier
Faire sa réclame sur les marchés
Juste pour se faire remarquer
Evaluant, futurs projets
Dans ce territoire, à moindre frais
Sous-entendu « désertifié »
Les moindres villages isolés
Peu de volontaires s'y balader
Ne voulant pas se faire insulter
Par ces péquenots mal embouchés
Bon conseilleur ce Macron
S'y risque pas se couvrir d'affronts
Au chaud planté sur ses dossiers
Vont pas se flétrir ses lauriers
Après 5 ans, même pas lassé
Encore gaillard, se représentera
Une autre histoire, autre mandat
Concurrence rude, entre fiers à bras
Tous les mêmes, oiseaux de proie
Pas un perdreau, ne m'auront pas
Sur le bulletin, collerait une croix
« Le pire en marche » me laisse froid
Que faits d'hiver…blotti chez moi
Me fie qu'au ciel et au climat
Rusé renard, je me débats
De ce monde en ruine, gogos s'y noient
Alors au revoir les dégâts
La coupe déborde d'arnica JC Blanc mars 2018