Plaisir matinal

arlequin

 Quand j’ouvris les yeux, au petit matin, tu étais déjà parti à ton travail. Je me tournais sur le côté afin de pouvoir respirer ton odeur imprégné dans l’oreiller, une odeur qui sentait bon notre folle nuit d’amour, une odeur qui réveilla aussitôt mon appétit ; quel dommage que tu sois déjà parti.

            Au prix d’un gros effort, je finis par me sortir du lit et étira mon corps afin d’en chasser les dernières torpeurs. C’est alors que j’aperçus ta chemise posée sur le dossier de la chaise ; je décidais de l’enfiler pour couvrir ma nudité et partis à la cuisine me faire un bon café.

            La tasse chaude à la main, adossée au rebord de la fenêtre, je me mis à regarder les gens qui attendaient le bus, t’imaginant sous ce même abris-bus quelques heures plus tôt.

 En pensant à toi, je sentis des picotements dans le ventre. De la chemise que je portais, s’émanait ton doux parfum d’homme titillant agréablement mes narines.

Notre nuit passée défilait en boucle dans ma tête et, en fermant les yeux, je pouvais ressentir tes baisers couvrant mon cou, ce cou que tu apprécies tant, le touché de tes mains glissant le long de mon corps. Mes lèvres s’humectèrent en se rappelant le gout de ton pénis et ma langue se mit à tourner dans ma bouche comme pour redessiner le contour de ton prépuce.

            Sans vraiment m’en rendre compte, je posais la tasse de café sur le rebord de la fenêtre, glissa une main sous la chemise entrouverte et, lentement, doucement, l’un après l’autre, je me caressais les seins. C’était ainsi que tu avais procédé, faisant pointer mes tétons afin de pouvoir mieux les prendre dans ta bouche et jouer avec eux ; ta bouche était délicieusement chaude.

            Les deux boutons qui maintenaient la chemise fermée sautèrent et le fin tissu glissa de chaque côté de mon corps, me procurant d’agréables frissons. Ma main quitta ma poitrine pour descendre le long de mon ventre, s’arrêtant sur mon nombril, tandis que la deuxième vint prendre place entre mes cuisses. Je souris en me rappelant ton expression lorsque tu découvris mon intimité entièrement rasée et frissonna de plaisir en me souvenant de la pointe de ta langue venant exacerber mon clitoris.

            Mes deux mains avaient fini par se rejoindre ; l’une d’elles se mit à jouer avec mon bouton déjà bien gros, tandis que l’autre s’aventurait dans ma grotte bien humide. Mes hanches commencèrent à accompagner le mouvement de mes doigts et ma gorge devenait de plus en plus sèche à mesure que montait mon excitation. Je pouvais sentir la pointe de ton sexe se présentant à l’entrée de mon vagin, caressant mon clitoris, puis se coup de rein pour m’empaler, m’arrachant les premiers cris de plaisir.

            A l’intérieur de moi, mes doigts s’étaient fait plus précis, plus rapide ; je sentais la déferlante qui se préparait. Je crus entendre tes propres râles, l’accélération de ta respiration, puis ton cris de plaisir quand tu te vidas enfin au plus profond de moi.

Une dernière pression sur mon clitoris et la vague me submergea brutalement, un orgasme qui me fit crier comme une folle, me fit tomber à genoux sur le carrelage de la cuisine, tremblant de tout mes membres sous la violence de cet orgasme.

            Il me fallut de longues secondes pour pouvoir retrouver mon calme et revenir à la réalité du moment présent ; j’avais très envie de toi et me promis de te réserver une nouvelle surprise pour le soir même.

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