Plan Borloo, pas droit de cité

Jean Claude Blanc

Pauvre ex ministre de la ville pourtant expérimenté, a tenté quelques conseils au génie de l'Etat, tombée à plat sa copie, a dû se contenter d'une poignée de mains...

                     Plan Borloo, pas droit de cité

Manuel fait sa tambouille, seigneur en son palais

D'ailleurs du plan Borloo pas le droit de cité

Politique de la ville, va seul s'y atteler

A plaindre les miséreux qui ne savent plus où loger

Jeune culotté instruit, face à ce naïf Jean Louis

S'est senti obligé, consulter la copie

De ce gus en retraite, qu'a bûché ses devoirs

Comment le fédérer ce vaste territoire

Malheureusement en vain, de suite remercié

L'entend pas de cette oreille, l'autre génie au pouvoir

 

Vite morte et enterrée, cette marotte d'alcoolo

Macron riche cerveau, n'y était pas très chaud

Grand maitre à l'Elysée, gouverne après tout

Gardant auprès de lui, ses principaux atouts

Si les banlieues s'enflamment royalement s'en fout

Si le pays se prive de ses cacochymes péquenots

Pour lui aucun problème, ces français sont des veaux

Le changement c'est maintenant, dans le sens du vent

Un type aussi puissant, se doit faire des jaloux

Entouré de sa belle et de son gentil toutou

Qui entre parenthèses, aboie et pisse partout

 

Veut pas dilapider le trésor de l'Etat

Pourtant pour ses fredaines, se montre guère rapiat

Delà doter de subsides ses fâcheux ennemis

Qui règnent sur leur terroir, d'avance se l'interdit

Même taxe d'habitation, demain l'empocheront pas

Pourquoi s'en étonner, fait ce qu'il avait promis

Nous serrer la ceinture, même sans un radis

La France selon lui décline à l'agonie

Miracle Nico Hulot, vert et plein d'énergie

Sûrement pas fossile, ne s'éclaire qu'à la bougie

Pour la veillée de Noël, fondu d'écologie

 

Faire des économies, sa devise désormais

Que trop de ces infirmières, d'instits, de policiers

Pour les vieux CSG, pension diminuée

Alors craignant que râle, ce foutu populo

Envisage qu'un de ces jours, va baisser les impôts

Dit avec tant zèle, pas de doute que du pipeau…

Par contre fait les yeux doux aux gens de la finance

Logique après tout, lui-même homme de science

De banquier qu'il était, et formaté pour ça

Facile mégoter, illustre de l'ENA

 

Patron de son entreprise, ne connait guère la crise…

Alors pas une surprise, que les OS, le méprisent

A peine fraichement élu, a foncé bille en tête

Réforme à tour de bras, car c'est le bon moment

Pas près de lâcher prise, le manche à perpète

Devrait en profiter, rajouter taxations

Sur automobilistes, foldingues du volant

Pas de pot déjà fait pour les contrevenants

90 à 80, vitesse sur les routes

Trop de morts à déplorer, alors pénalisés

Que voilà la belle excuse, ça ne fait aucun doute

Mais la caisse de l'Etat, tout bon pour sa santé

 

Méthode managériale pour gérer la Nation

Se moque éperdument des gauchos trublions

Que règles DRH en guise d'empathie

Pour ceux qui se déhanchent à bosser jour et nuit

Seul compte le résultat, sa part de pognon

Passent après les remèdes, rendez-vous chez le psy

Car toubib du travail, aux ordres du patron

Ne voit qu'en ses clients, que fainéants faux jetons

 

Edouard premier ministre, habile pour esquiver

Obéit à son maitre, jappant à l'Assemblée

A supporter les coups en place de ce pacha

Normal pour ce boxeur, pas près d'être sonné

Prévu dans le contrat, ne pas faire qu'à sa loi

S'exécute vaillamment, en n'ayant d'autre choix

Que se faire péter la gueule, ce droitier contrarié

Manuel va pas se gêner pour piquer les idées

D'un de ses adversaires, nullement dérangé

S'accaparant de suite, ce qu'il y a de meilleur en lui

Espèce de caméléon dépourvu de parti

Se suffisant de lui-même, vantant tous ses acquis

Certes souriant Président mais sacré comédien

Caresse dans le sens du poil, les plus savants des siens

N'en est pas de ce cercle, le basique citoyen

Ce qu'il clame aujourd'hui, déjà l'avait prévu

A croire qu'il soit prophète, de la compagnie de Jésus

Pour nous bourrer le mou, ce faux cul s'y entend

Qu'évidemment nous ment comme arracheur de dents

Mais l'espérance fait vivre, suffit d'être consentant

Marchent dans ses combines que ses saints innocents

 

Coucou avantageux, nidifie à Paris

Dédaigne les provinces, les communes, les mairies

Ces hordes de députés, vont devoir s'y plier

Une centaine en moins, déjà beaucoup moins de bruit

Tranquille à son pupitre, orchestre cette symphonie

Discordantes ses notes, alors ma foi tant pis

Plupart de contradicteurs ont les oreilles bouchées

Finalement l'opinion, (qu'anonyme publique)

L'estime pour ses succès, athlète dynamique

Moins de chômeurs en souffrance, grâce à ce blondinet ?

Ne faut pas déconner, Hollande l'a fait roi

Dupé par son surdoué, s'est pas représenté

Aucune reconnaissance, de cet élève ingrat

 

Juste pour un coup de main, Borloo voulu l'aider

Lui-même enivré de ces brigands d'étrangers

Couvre-feu dans les cités, portes closes les bistros

Ces pieux musulmans, ce qu'ils peuvent l'énerver

Ministre de l'Intérieur, Colomb pas très costaud

Pour se les affronter durant le Ramadan

Mais ce n'est pas sa faute, trop de trous en son cerveau

Tourne à la menthe à l'eau, pas très réjouissant

Auprès de ses lyonnais, franchement déshonorant

Prochain remaniement, en sera de la charrette

« Geai rare sénilissime », alzeimer le guette

 

Pas de visiteurs du soir, Manuel s'en fait une gloire

Cet orgueilleux fiérot, se préfère seul au perchoir

Inutiles conseillers, agissant comme il pense

Pour preuve ses traitresses et odieuses ordonnances

Péril en la demeure, en cette maison France ?

Nanti d'un bienfaiteur, comme président, quelle chance !

Qui connait ses régions que pour leur géographie

Leçons sagement apprises lorsqu'il était petit

Ancêtres les gaulois, histoire de s'en conter

Remise au goût du jour, s'arrête pas le progrès

On doit lui rendre hommage, d'ainsi défigurer

Nos campagnes d'indigènes, transformées en musées

Où n'y va que l'été pour se faire photographier

Gala s'y précipite, pour plus en amasser

En clair mal barrés, les français à la diète

S'amaigrissant la bourse, alors qu'elle fait recette

Ne sont pas concernés, rentiers à la corbeille

Où le fric coule à flot, tandis qu'ils sommeillent

 

Mais ne peux résister, dénoncer ces racistes

Rusés opportunistes, mode nationalistes

« Votons pour les extrêmes, les seuls pour nous sauver

Et nous débarrasser de ces bâtards bronzés »

Raisonnement débile, rempli d'obscénité

Devant toutes ces outrances, s'y perd l'humanité

Se doit de réagir, simple solidarité

Tellement savoureux ensemble vivre en paix

De suite à saisir et pas cher payé

 

Borloo, trop brave apôtre, sincèrement déçu

Que lui ait accordé Manuel, une brève entrevue

Remballe ses dossiers, rageant de ce coup tordu

Repart désabusé tel qu'il était venu

Nos rues ne sont plus sûres, longtemps qu'on l'a perçu

Mais le Chef de l'Etat pas l'Armée du Salut

Terroristes courent toujours, les pauvres de la revue

Violentés tourmentés, se font bouffer tout cru

Le péquin ordinaire, à force s'y habitue

Locataire du palais, me semble corrompu

Alors que pour ses hôtes se montre pétri de vertus

Crédule je le suis, trop crétin ça me tue

Ma carte d'électeur perdue, ne vote plus

Sûrement acte manqué, pour plus être cocu   JC Blanc mai 2018

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