Pleurs

Apolline Boudjellal

« Seuls avec mes rats, les seuls à m’avoir suivi. Pauvres amis, que vous ai-je faits ?

Tous les matins je me réveille avec des rats morts autour de moi ; seule l’impression de les connaitre demeure. Une flûte à côté du lit. Tous les matins un sentiment d’injustice monte en moi.

La nuit, le même air de musique trotte dans ma tête. Un air discret d’abord, qui se fait de plus en plus clair ensuite. Plus fort, il habite mon corps et ma tête. Flûte vient ici ! Que cette musique sorte de mon esprit et qu’elle pénètre les âmes impies !

La nuit tombe. Pas de fin pour cette sempiternelle musique. Flûte vient ici et allons chercher de la compagnie ! ».  

Visages d’ange dans les nuits pailletées, faites attention à ce que vous entendez et à qui vous suivez…sinon grand risque de ressembler à un rat mort de beau matin.

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