† Pain †

kira

Blessure profonde comme les abysses...
Rouge du crime que la mort décolore...
Son corps ne lui répond plus, son cœur a été détruit, l'âme noirci comme jamais, chaque instants est une lutte pour ne pas perdre le contrôle. Purgeant sa peine et sa douleur, il n'éprouve pourtant pas de rancœur.
Continuer d'avancer...pour qui? Pour quoi? Il ne le sait plus, hier encore il avait une raison, quelqu'un qui lui donner l'envie de se battre et de continuer, quelqu'un qui lui donner un objectif a atteindre, qui rendait sa vie moins terne, quelqu'un pour qui il aurait tout donné. Mais voila, l'être humain est faible, lui aussi, il l'a bien compris, acculé par des événements importants, il n'a pas su réagir a temps.
Qu'importe dorénavant, il suppose et sait que ce n'est plus important.
Le regret et le manque le ronge, il demeure ici bas sans plus savoir pourquoi. Tout ce qu'il peut regarder lui rappelle l'être aimé, tout ses pensées lui sont dédiés, a tort, ça ne lui permet guère d'oublier et de souffler.
Ses calmants ne lui font plus d'effet mais il a opté pour un traitement plus approprié, la volonté pourrait être glorieuse, mais lutter contre un tel mal qui le ronge ne lui semble plus réalisable, avant il avait de quoi tenir, avant il avait une raison qui le maintenait hors de son propre océan obscur.
Il a beaucoup lu ce qu'on lui avait écrit, des larmes ont coulées, lui qui se croyait supérieur, le voila tombé bien bas, au fond du gouffre il continue de creuser, sa propre déchéance le répugne, allongé dans son lit froid il ne peut que hurler son désespoir dans un oreiller d'un bleu indigo.
Il y avait cru, il voudrait maintenant oublier, mais il n'y arrive pas et ne le veut peut être pas, même décrépis il continue d'aimer.
On aime, puis on souffre, inéluctablement l'amour est relié a la souffrance, il finira toujours par arriver quelque chose a l'autre, quelque chose qui le change ou qui nous l'enlève, lutter pour sauvegarder le bonheur passé, voila qui est difficile, il a perdu sur ce plan la aussi.
Ses mots raisonnent encore dans son esprit, il écoute des chants bibliques dans une demande de rédemption et d'absolution, il écoute des messages vocaux qu'elle lui avait envoyé en regardant des photos qu'il ne peut pas supprimer, du masochisme? Surement, les autres douleurs paraissent tellement bénigne et insignifiante a coté.
Il écrit maintenant pour lui même, peu de gens liront ceci et c'est surement mieux comme ça, les hommes passent leurs vies a courir après l'existence du bonheur et a toi qui lis ces lignes je ne t'en ferai pas l'éloge. Prévoir, c'est perdre, il l'a aussi parfaitement compris maintenant qu'il l'a perdu.
Il continue de penser a elle sans cesse, en avançant main dans la main ils discutaient de leurs espoirs futurs, de comment ils entrevoyaient le leurs. Puis ce qu'il aime désormais quelqu'un qui ne l'aime plus, il ne peut que la regarder et veiller sur son bien être même si la tristesse envahit son cœur déchu.
Marchant dans son égoïsme perpétuel, il ne regarde plus ou il va, de nouveau il ne craint plus la mort, il se permet seulement de persister afin de ne pas affoler et faire souffrir les rares personnes qui tiennent a lui.
D'un regard mélancolique et triste, il regarde le monde avec appréhension, il avait appris a l'apprécier un minimum, ses joues souillées par des larmes, il n'a pas dormis depuis bien longtemps, tout semble fade quand on a gouté a ce qui était la perfection.
Le produit de ses glandes lacrymales se mélangeant a la pluie tombant d'un ciel bien sombre, ses yeux bleues sombrant dans le vide, tout semble bien loin maintenant.
Pour l'oublier il faudrait qu'il s'en aille, qu'il disparaisse, qu'il périsse...ses sourires lui manque, ses regards lui manque, sa présence lui manque, ses baiser lui manque....la liste est longue, il sait qu'aucune drogue et aucune ivresse ne pourra tout combler, il sait qu'il n'y a plus d'espoirs de retour. Si il pouvait remonter le temps, il le ferait, si il pouvait tout arranger, il le ferait, il en a eu l'occasion, il a échoué.
Plus d'intérêts en rien, arriver a dormir avec plénitude lui ferait du bien, ses seules nuits de sérénités, il les avait passé a ses cotées.
Rêves brisés, ses ailes qui lui avaient été donné un après midi d'Octobre ne sont plus, condamné a errer dans un monde emplit d'humanité. il continuera surement d'avancer, il est temps de se relever et d'affronter la réalité.

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