poème anachronique du souvenir d'une putain

silhius

Une amante inconnue, tout simplement cueillie,
Visite mon alcôve, allongée sur le lit.
Bientôt son nom n'est plus, ma mémoire défaille,
Masquée de cheveux blonds, vestiges qui me raillent.

Les vagues d'un baiser, en moi à jamais roulent
Sur les sourdes pensées d'un regard qui me saoule.
Ivre de fades cons, de bouches enfumées,
Y coulent sur ma peau, tes parfums embaumés.

Les chibres empourprés des brigands de plaisirs
Glissent dans les lèvres d'Emilie à loisir.
Querelles de minots pour épandre leur foutre,
Ils jouissent sans questions, à genoux, idolâtres.

Te voilà Bergère d'une meute de chiens;
De tours en secrets tours, d'atouts plaisants et vains,
Tes charmes si précieux, beaux rubis chatoyants,
Les rendent sans combat, si soumis et savants.

Elle allume son clope, écarlate du fouet.
L'ange de ma nuit douce, est un délicieux jouet.
Putain ou salope peut m'importe, elle s'envole
Au matin sans question, d'un sourire frivole.

Je t'aperçois parfois dans mes rêves d'antan.
Marchant dans les chemins, seul j'écoute le vent.
Oui les fleurs se fanent, pétales d'or brunis
Par le tendre soleil qui doucement s'enfuit.

A genoux Lou se donne, étonnée d'être la.
Sa tendre perversion éclate dans mes bras.
Cul rond et accueillant que j'ouvre sans raison
Pour que vive mon vit, ses cris n'ont aucun son.

Je ne peux t'oublier, Garce de mes soupirs
Et c'est tant mieux ainsi, j'aime mes souvenirs.
Ils bercent la beauté des couleurs de l'automne
En qui se disloquent tous ces désirs fantômes

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