Poème en prose 2

aile68

Reconnaître le son de Chopin dès la première note, ce piano qui joue et qui chante une fantaisie impromptue teintée d'une mélancolie fine et cristalline. Regarder tomber la neige sur les toits des voitures et des maisons, petits flocons innocents qui se posent sur l'asphalte avec la douceur d'un soliste talentueux. Se souvenir combien la campagne était belle au petit matin soyeux, il nous promettait bien des balades autour du lac gelé. Les canards dans les roseaux se protégeaient du froid glacé en poussant des cris plaintifs, j'aurai voulu les recueillir et les mettre dans le vieux poulailler. Se réjouir d'une bonne action, d'une sonate d'un grand musicien, oh ce n'est pas la gloire absolue, juste une reconnaissance du ciel et d'un paradis éphémère.

Reconnaître parmi les flocons de neige, ton sourire et cet air de Chopin si connu qu'il se décline dans toute la gamme des émotions que la vie nous propose généreusement et qui nous donne l'impression d'être vivant encore...

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