Poèmes Brutaux
Pierre Scanzano
Calligraphier ton corps demande un certain temps d'adaptation Est-il réinscriptible? J'en doute... à mon sens la plume ne tient plus la main... La main désire ce que la plume abhorre... Ceci est dit! Je veux malaxer ce qui fait de la matière malléable ce rubis que l'on aimerait faire fructifier... Investir Qu'il soit parafoudre Emblème caractéristique Pagne multidirectionnel intersidéral de mon sexe asexué Et axe d'où converge verge et désir... Je veux en ce temple paradoxal être à la merci... Donc l'exposer au monde invertébré des songes... L'acclimater à vous considérer - Regard - Accord - Muse Mais cela n'excède pas l'illimité au contraire regroupe Daigne m'en soustraire L'inconvenant par le convenu L'élite à raison le manque d'éclat use plus qu'il ne devrait user Casse Brise Broye Je veux l'avoir dans mes doigts et je l'aurais C'est cela posséder reprendre Richesse et nabab... Seule et unique raison que je veux à part l'aumône... Je vise en être le bénéficiaire exclusif Ce corps m'est dû... Qu'on me le donne sans autre forme de procès Je l'aurais... De deux choses l'une l'achever ou l'inclure en pertes et profits... Que sais-je à qui vouer la part qui me revient héritage ou mal acquis la différence est mince Mais quoi d'autre... Et qui et comment l'absoudre... Ainsi ce corps m'aura acquitté... comme je l'aurais acquitté... Que cela puisse se faire en mon intérieur et dans le sien... Prurit de langue et tentacule d'offrande dans le même sarcophage corporel... Et pyramide sans lèvres... Où est le sable qui ensemence? Noter! Qui noter? Prendre note... ne pas oublier de fermer l'angle... Ainsi que la poutre vermoulue du simulacre à simulacre... Quand l'épais qui te nomme en appelle à la tarière du charron du seuil... Et de l'en dedans d'où je venais m'y sourdre... Maintenant cela suffit... Je ne vois plus que toi... Et toi moi... Nous sommes faussement dans l'ubiquité et un manque de suivi raisonné... Force est de constater que tu manque et je te manque... à qui ne manquerais-je? Je te nomme et tu es... Et tu sais que je le sais... Nous avons un tout de rien... Dans le tout c'est suffisant! Apaisement qui glace corrobore que nous sommes vrais... ici... Invités...