Poésie du corps périmé sans jamais avoir été consommable

peterpanpan

La folie m'a pris le corps comme on prend un métro. Mes pas se perdent dans ce dédale qui n'a autant d'envers que d'endroits. Vers où verveines caresses finirez-vous vos courses ? Vrillons vos murs, tendons l'oreille aux murmures des chambres abandonnées.

C'était en une journée, une journée banale qui accumulait trop d'angoisses, anxieuse débordant sous l'averse, que ma conscience perdit le pied comme on cherche du bout des doigts la lumière et le rebord des choses concrètes. 

Paresse et mensonge disait Rimbaud, le luxe des caresses faites à soi-même me donnait quelques fragrances de fleurs du mal artificielles.

J'étais au coeur de la cour de mes miracles intérieurs. On y buvait du suc empoisonnant les rieurs aux dents blanches. Nos rires étaient acides comme une poussière de métaux lourds. Murs qui tiennent sans toi. 

L'oiseau chante sous mes fenêtres. La dérision d'une vie à faire s'effilochait dans mes jours maigres, je me gavais. 

L'avenir n'avait plus qu'un goût de rire. J'en attendais du noir et l'ignorance qui se vautre dans ses baisers. Je ne continuerais pas le jeu des têtes à savoir. L'ordinateur est là. Culte anachronique d'intellect mort-vivant. 

Jouir du dernier bien qu'on doute encore de démystifier : sens et sensualité. Ressentir, vivre, vivre comme la bête qui s'est tant éloignée de nous. Elle est naturelle est pure comme un millions d'écrans éteints. Comme un milliard de souffles à venir

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