Poètes...

Ô que les poètes me passionnent!
Que j'aime comprendre ces maux en survolant les mots de tant d'instants,
Ô que votre douleur et bonheur résonnent
Dans une mélodie, sifflant
Vos sentiments comme seuls vous savez faire,
Criant vos coeurs et vos coups
Dans une soupe à forme ou informe,
Dans ce sempiternel éternel et fou
Où se mélangent les âmes d'hommes!
Que j'aime la certaine complexité des psychologies survolées,
Essayer et seulement essayer de saisir le sens des images lancées
Pour s'en délecter de la vérité,
Quand tout ce qui a honneur d'exister, a bonheur de vérité.
La création a pouvoir d'agir sur tous plans,
A pouvoir de faire d'autres univers
Qui se jouent de l'espace-temps,
Qui se jouent des mystères...
Mais le poète lui-même a questionnement face à son être
Et s'entête dans la quête avortée de savoir qui il est,
Dans ces mots crachés il trouve un sens caché
Mais jamais il ne sait...
Il est habité depuis toujours d'une étrange solitude
Qui ne tarde jamais à briser sa quiétude,
Comme chacun il est l'un des perdus
Que les vagues du destin émoussent,
Il est l'un des pendus
Que la société étouffe...
Les peurs le rongent et font sont sang rouge,
Chaque battement est risque d'abattement
Tant le coeur est rébus des âges,
Il faudrait prendre le vent
Et déplier la voile pour savoir,
Savoir que rien ne se sait et que l'on ne peut rien avoir.
Certains sont nés sans carcan et savent déjà,
Certains apprendront des périls qui suivront
Mais tous, un jour, gagnons le droit
D'accepter notre douce désolation.
L'humain n'est rien, plongé dans un bassin trop grand
Qu'il s'inquiète tant de tant
De connaître l'infini, le vivant. 
Il n'a pas de savoir sur cette terre d'inconnu
Qui toujours défi le temps.
Le présent est plein de curiosité,
Il peut construire et créer 
Tout ce que tu as voulu...

Que j'aime ces mots qui écrivent des histoires, 
Que je lis au fil du hasard.