Pompier story (3)

aile68

La pluie que tout le monde attendait se met enfin à tomber. Les arbres, les buissons, la forêt, la montagne se remettent à vivre, c'est une véritable résurrection. J'espère que les feux ne reprendront pas, sans parler des incendies criminels. Des trombes d'eau aspergent les rosiers et les lauriers roses, on dirait même qu'il va grêler mais je me fais des idées. Il se pourrait qu'il neige en altitude, après le 15 août ce ne serait pas étonnant. Je profite de la fraîcheur apportée par la pluie pour faire mon ménage, le facteur aujourd'hui ne m'a rien apporté d'intéressant, j'attends des réponses pour du travail. Ma mère a travaillé pour oublier ses histoires de famille, je n'attends que ça, travailler, pour éviter de gamberger chaque fois que mon époux part au combat. Au début quand je l'ai connu, j'ai trouvé ça rigolo qu'il soit pompier, il n'est pas très grand et n'a pas l'allure très sportive comme ça à le voir, n'empêche que c'est un crack. C'est un enfant du pays, il aime l'escalade et la randonnée, avant de me connaître il a fait un treck avec des amis au Vénézuela. Il  m'a un peu raconté  son séjour là-bas, il m'a montré des photos, pour lui c'était une marque de confiance envers moi, c'était moins pour me séduire. 

... La pluie est tombée trois heures durant puis s'est arrêtée d'un coup. Fabien est venu manger à midi, j'avais  fait du poulet avec des frites, il était content. Le soleil est réapparu entre-temps, plus vif que jamais. On aurait dit qu'il avait attendu la fin de la pluie pour chauffer encore plus! J'ai laissé repartir mon époux dans un soupir et j'ai continué à jouer les fées du logis. Dans le jardin, la pluie avait fait des dégâts, j'ai ramassé les feuilles et les pétales que l'eau avait fait tomber sur la  pelouse. Puis j'ai fait un bouquet avec des fleurs dont la tige était abîmée. Zoé notre chienne labrador tournait autour de moi, j'ai alors décidé d'aller me promener avec elle. On aurait dit que ça faisait une éternité que je n'avais passé une journée aussi tranquille. Je me suis alors surprise à remercier le bon Dieu, chose que j'avais faite tant de fois quand Fabien revenait épuisé de son combat avec le feu.

(à suivre)

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