Porter en soi
aile68
Porter en moi les lectures de mon enfance, celles de l'école primaire, y avait toujours une rivière, une prairie pour me réjouir, un pic-vert, un lapin comme amis, aller au plus près de la nature est une grande richesse, apprendre à respecter les fleurs protégées, ne pas les cueillir même si on veut en faire de grands bouquets. Je rêve d'un grand pique-nique au bord de l'eau, tant pis s'il pleut, s'il tonne, on se réfugiera dans la grange, on peut passer une super journée comme ça malgré tout, et puis quand le temps se calme, devient clément en début d'après-midi, on va voir les grenouilles dans la mare, des amours s'éveillent, et on rougit de toute notre timidité soudain, les sorties de fin d'année sont parfois des souvenirs uniques. C'est lors d'une d'entre elles que j'ai découvert ce qu'était un torrent, l'amour que je portais pour le fils de l'institutrice est accompagné du fracas de l'eau sur les rochers et de cette fraîcheur que je ressens encore quand je pense à tout cela.
Quand je voyais les autres élèves rentrer de la sortie scolaire les bras chargés de boutons d'or, je rêvais d'en trouver moi aussi en montagne, ou à la campagne, mais au bord des chemins et dans les champs je n'ai trouvé que des blés et des coquelicots. Je me suis consolée plus tard en découvrant au soleil, un millier de marguerites! Je ne sais pourquoi j'aime autant les fleurs, peut-être sont-elles liées à tous ces souvenirs d'enfance baignés de soleil. Aujourd'hui je prends les fleurs en photo le long des routes, dans les massifs, la ville offre de belles variétés aussi, la nature en pleine ville vaut le détour aussi. Elle n'offre que joie et réjouissance, je ne vis que pour elle, que par elle.