Pour A.

ridwaned

J'ai écris ce poème pour un ami, perdu de vu depuis un moment.


Il est le début de ce que je suis.

Il a créé le chemin vers ce que je devenais.

Il apparaît sans crier gare.

Lui, qui a disparu comme il était arrivé. 

C'est vrai que j'ai rencontré beaucoup de créatures semblables. 

Près de moi comme pour un seul but, pour une seule circonstance.

Et aussitôt évaporé.

Mais lui était censé rester.

Il a ouvert la porte toujours fermée du monde qu'on me cachait.

Il m'a guidé mais m'a laissé seule y entrer.

Je ne pouvais que me retourner.

Je ne pouvais croire qu'il disparaîtrait.

A est un être tout ce qu'il y a de plus éphémère.

Aussitôt là, aussitôt, il disparaît.

A est sans attaches, mais n'est pas libre.

Ses chaînes le retiennent, loin du bonheur qu'il m'a dévoilé

A est sans amertume.

Sans rancœur, il puise sa force dans l'amitié.

Mais aussitôt là, aussitôt reparti.

A est un être éphémère.

Sans cesse sur les routes, loin de nos aventures et de nos souvenirs.

Il porte sur le dos le poids de ce qu'il a laissé.

Mais je ne peux croire qu'il soit aussi loin 

De moi, il sait tout ce que j'étais

Il est le début de ce que je suis 

Il a créé le chemin vers ce que je devenais


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