pour manue

François Xavier Haquet

Pour Manue

On a dix mille fois contées de telles histoires

Elles se gravent en creux au fond de nos mémoires

Elles firent chanter trouvères et troubadours

On y croise plaisir héros et même amour

Laisser moi donc ainsi vous narrer l'épopée

Qu’il advint en juillet il y a des années

En la cité jolie de feu sainte Thérèse

Celle qui riait tant quand elle était à l'aise

L’histoire est la rencontre furtive mais magique

À l'ombre d'un hôtel près de la basilique

Entre une jouvencelle au cœur plein de passion

Et le preux chevalier Richard au cœur de lion

Richard ayant des jours chevauché sa monture

Auréolé de gloire on connaît sa nature

Fut invité vainqueur en cité Lexovienne

Pour célébrer son tour son maillot et son règne

La foule l'attendant sur la grande avenue

Richard très humblement prit les petites rues

Elle était par hasard placée sur son chemin

Il l’aperçut alors figée dans un recoin

Elle était magnifique, son héros il était,

Il lui prit le menton à l'insu d'son plein gré

« Tu es comme la sainte ! Te voir mon cœur frissonne

Mon hôtel est tout près veux-tu rire ma mignonne ? »

Ce qu'il advint ensuite n'est connu que par eux

Ils n'eurent pas d’enfants gageons qu'ils furent heureux

L’espace d'un soupir fragment d'éternité

la vie repris son cours une fois séparés

Pourtant depuis ce jour elle reste frénétique

Elle nettoie elle répare elle travaille elle astique

Elle ne peut voir un col sans vouloir le grimper

Ce qui en Normandie la laisse déprimée

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