Pour tant de bornes in USA
Jean Claude Blanc
Pour tant de bornes in USA…
Le Président et son icône
Voyage de noces à Washington
Mais qu'un prétexte pour rencontrer
Donald Trump, riche paternel
Qui l'attend ferme, lui faire l'aumône
Tas de mamours, pure charité
Pressé de lui rouler des pelles
(De ces baisers empoisonnés)
Diplomatie entre costauds
En affichant tendre connivence
Réalité drôle d'ambiance
Que de marquer leurs divergences
Sur les dossiers même les plus chauds
Toute la journée se serrer la pince
Se féliciter, se taper dans le dos
Jeune Macron, de suite bon prince
A bonne école, joue les puceaux
Instant de flirt désopilant
Car ce ricain pas ridicule
Franc comme un âne qui recule
Chasse de son épaule les pellicules
De l'autre fiévreux adolescent
(Comme qui dirait heureux amants)
Démonstration de son affection
A ce gentil petit garçon
Afin le rendre présentable
Et qu'il atteigne la perfection
A son exemple, futur pendable
Hélas derrière les effusions
Et les galantes déclamations
Qu'une parcelle d'amitié
Entre puissants, c'est dans le ton
Chacun chez soi, façon de gérer
Loin du public et en secret
Deux heures dans le bureau ovale
Grande discussion, cette fois serrée
Entre chiffonniers se tirer des balles
Sur la question « guerre commerciale »
N'en mène pas large, roi des français
Que simple péquin à l'étranger
Particulièrement aux USA
Presque inconnu, mais s'y emploie
Juste pour se faire remarquer
Récite sa leçon devant le Congrès
Qui l'applaudit pour ses exploits
La France toujours mère des vertus
L'indépendance de ces parvenus
Sans hésiter l'a soutenue
« La sécession, cessé, c'est sûr »
Noble Lafayette volontaire
A déterré la hache de guerre
Pour les sauver de la misère
Ainsi sa gloire encore perdure
Manuel s'en charge VRP
Un peu de pub, ça de gagné
Hélas histoire du passé
Plus que chefaillon en son palais
Tant ont grandi Etats Unis
Autorisant vente des fusils
Genre libérale démocratie
Sauf pour ses noirs, esclaves soumis
Même Luther King, Kennedy
Vachement bien perdu la vie
Causer d'Europe, ça pas question
Plus malléable notre Nation
Mémère Merkel, pas bienvenue
Car ce Donald sexué, velu
Supporte pas cette vieille morue
Méchante teutonne aux moches tétons
Ne se voit pas la cajoler
Et sur la bouche l'embrasser
Préfère Manuel, son chaperon
Même pas homo, pourtant mignon
N'en faut pas plus pour ce génie
Qu'il débarque chez les ricains
Comme calé et fier de lui
Sachant de suite parler anglais
Pour sidérer ce gros canard
De Donald Duck bourré de dollars
Le protocole respecté
Car ces pudiques tristes sirs
Cernés de Dames toutes en beauté
Pas touche minouche, les séduire
Rien qu'à leur homme dévouées
Sur la photo poupées Barbie
Pour tant d'honneur s'y sacrifient
A comparer ces 2 nanas
Celle de Donald, celle de Manuel
Y'a pas à tordre, se ressemblent pas
L'une taille mannequin, l'autre miss poubelle
Le peuple s'abreuve de ce cinéma
Mais grâce à elles recueillent des voix
Leurs époux, guère fidèles
C'est pas de jeu, ont tous les droits
La politique c'est du sérieux
Même s'y attellent ces pairs de bœufs
A s'encorner de suffisance
Ménageant pas les conséquences
Car si l'un trahit les accords
L'autre va le flinguer sans un remord
Vaste sujet le nucléaire
Les iraniens ces traitres frères
Veulent en goûter de ce champignon
Les présidents très en colère
Contre Téhéran soudain compères
Mijotent leur sévère sanction
(Sans doute des plumes et du goudron)
La France en est de ces alliés
Suivre à la trace les plus forts
Bien obligée s'acoquiner
Avec l'autre obsédé
Foldingue grossier, Trump la mort
Ainsi le caresse dans le sens du poil
Ce brave marcheur, qui s'en régale
Un peu servile, mais normal
Faisant pas le poids, pas armes égales
Seul à combattre, peut que mettre les voiles
Petite visite de courtoisie
Afin de compter ses amis
Manuel pétri d'humanité
Mais mal barré face à ce rouquin
Qui écraserait même son chien
Pour se bâtir un destin
Quelle chance seulement préoccupé
Par ces voisins de mexicains
Leur érigeant mur de béton
Comme frontière anti frelons
Mais 4 jours à ce régime
Dame Brigitte fait triste mine
Finies emplettes dans les boutiques
Même en a marre de son intime
Prêchant sans cesse la République
Devant cette tête de bourrique
Ce gras pingouin, que le sens pratique
Veut regagner son territoire
Tellement lassée de ces déboires
De son mari qui broie du noir
N'y reviendra pas en Amérique
Voir ce Donald tyrannique
Dès lors que la mouche le pique
Quant à Manuel, taille son empire
Evidemment que d'en sourire
En emportant en souvenir
Portrait de ce piètre personnage
Cependant grand maitre de ce monde
Si par hasard on l'outrage
Pressera le bouton, pétera la bombe
Mieux vaut le traiter en homme sage
Pour pas moisir en outre-tombe
Rando gratos, pas une merveille
Pour tant de bornes in USA
Comme donneur de conseil
Se pose là, Trump plein d'oseille
Fan du boss, Bruce Springsteen
Petit clin d'œil, cette comptine
Même né en France, donne la réplique
Comme lui je connais la musique
Pour le country-rock, j'ai l'ouïe fine
Sur ma Fender je m'y applique
« Burn in USA », n'y pige couic
Artiste le suis, mais qu'anonyme
Vedette à succès que sur mes cimes
Faut que je gratte, que je critique
Avec de l'encre sympathique
Même pas lisible, à quoi ça rime…
Venu le moment faire le bilan
De ce séjour à Maison Blanche
Hélas peu réjouissant
Il s'est débrouillé comme un manche
Notre Chef d'Etat, fallu qu'il flanche
Devant cet ogre tonitruant
L'a endormi de ses promesses
Du style potes éternels
Il y a cru, candide Manuel
Avalant tout comme vin de messe
Ce que sa défaite est cruelle
Simple citoyen m'en bats les fesses… JC Blanc avril 2018(à bonne école)