Pourquoi penser quand on le fait pour Moi ?

Sébastien Deman

-“… Bonsoir à tous et bienvenue dans l'actualité de ce lundi 20 janvier. Comme vous le savez, depuis quelques semaines, des meurtres sont commis un peu partout en France, avec toujours le même mode opératoire. Mais, retrouvons sans plus attendre notre correspondant à Nantes. Jocelyn …? C'est à vous. »
-« Bonjour Brigitte. Je suis actuellement sur la place publique où vient de se dérouler un nouvel homicide. La victime a été rouée de coups par plusieurs personnes. Ces bourreaux l'ont traîné et piétiné. Autour de moi, la population chante la Marseillaise. On dirait que la foule se libère d'un poids oppressant et le plus étrange c'est qu'elle semble soulagée. »
-« Merci pour ces précisions, Jocelyn ! Nous avons Bertrand en direct de Paris. Bertrand ? C'est à vous … » -« En effet, c'est tout simplement hallucinant, ce qu'il vient de se passer, au beau milieu d'une place du Trocadéro, bondée. Trois nouvelles victimes viennent d'être jetées à terre et lynchées. »
-« Bertrand avez-vous des précisions quant aux mobiles des agresseurs ? »
-« Je ne m'avancerai pas à donner mon opinion, mais il semble que les gens présents ici, dans leur grande majorité, donnent raison aux meurtriers.
-« Merci Bertrand. Retrouvons monsieur Sébastien, Président de l'Association « TAIS-TOI QUAND TU PARLES », en direct de Bordeaux. Monsieur Sébastien, que pouvez-vous nous dire sur les événements actuels ? -« C'est tout simple. Actuellement, toute révolte est systématiquement criminalisée. »
- « Je ne comprends pas où vous voulez en venir ? »
- « Aujourd'hui la pensée unique s'installe. Les opinions contraires à la pensée dominante sont condamnées et décrédibilisées. Et, comme l'information forme l'opinion, la population veut se défaire de cette liberté d'expression qui l'oppresse. Résultat, ceux qui s'élèveront contre ce conformisme seront tués sous les yeux admiratifs de bons soldats « républicains » et j'ajoute que … Hahaaaaa … Arrêtez … zzz … Grrrrr …
Et pendant que la foule chante la Marseillaise, une nouvelle victime s'écroule, tuée pour ses idées ...

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