Préambule d'un manque-blessure ...

vanessa-dylan-ecrivain

Une envolée improvisée, une sortie dans les murmures de la discrétion,

Au-delà de nos horizons, ton âme s’est subitement assoupie,

Loin, là-bas, hors d’atteinte de nos pensées, tu t’évanouies,

Une décision libératrice d’abandonner un chemin de vie,

Pression permanente, fille acharnée d’une douleur sans répits,

Sombres couleurs, délaissement des sentiers de la survie,

La fin de l’acharnement des années, le terminus des envies,

Une révérence brutale, un ténébreux couplet « aujourd’hui » …

Un épilogue précipité, un ébranlement dans les soupirs mal orchestrés,

Un souvenir tranchant épinglé aux parois de mon cœur déchiré,

Mon regard épouse le tien, sur des petits bouts de papier glacé,

Une réalité condamnée, sur nous, le temps s’est arrêté,

Des cris prisonniers de l’envers de tes sourires, reflets d’obscurité,

Déchirures, écorchures, larmes asséchées, signatures de fierté,

Le dénouement d’une lutte, la tragédie d’une vérité,

Un adieu douloureux emporté dans les lignes du passé …

Un chapitre suspendu, une mélodie réinventée par la mémoire,

Tes éclats de rires, ta voix vivent encore dans nos miroirs,

Notre complicité te ramène près de moi, dans la douceur du soir,

Toi pour moi, moi pour toi, deux formules sans hasards,

Une absence-torture, quelquechose vole mes pleurs dans le noir,

Des raisons étrangères, des confessions épongées par les mouchoirs,

Une présence que j’attends, désir haletant sur le fil d’un rasoir,

Une conclusion illusoire, mon être s’obstine, refuse d’y croire …

Création de destinée, inauguration imposée par ta volonté,

Je ne saurais jamais pourquoi, l’amour ne m’accorde pas le droit de te juger,

Mon âme cherche tes traces, paraphe indélébile de l’amitié,

Accumulation de sanglots, immensité d’un vide impossible à combler,

Une place inestimable dans mon cœur, pour toujours ta propriété,

L’oubli ne t’emporte pas, en moi, ton empreinte continue de briller,

Des notes inscrites dans mon existence avec la plume de l’éternité,

« Il était une fois » ne viendra pas, « nous » une évidence d’immortalité …

(15 Juin 2013) Vanessa Dylan. 

Signaler ce texte