Préjugés

Ron Wyon

Voici la cinquième chanson de mon répertoire.

Je suis grand,
J'ai de grandes dents,
Mais c'est la vie
Qui a choisi.

J'inspire la peur
À tous les glands,
Qui se méfient des aboyeurs
Mais jamais des vrais méchants.

Je sursaute au moindre bruit,
Quand ma peur me trahit,
Les ignorants s'enfuient
En exagérant leurs cris.

Ils voient, en moi, une bête.
En ai-je, vraiment, la tête ?
J'me sens juste mal dans ma peau,
Ils n'arrangent rien, les sots.

Nous sommes tous des fauves, prêt à surgir.
Humain, chat ou chien, comment prédire
Lequel fixe notre gorge, prêt à bondir ?

Mais le mouton ne doute pas,
Et comme son voisin,
Crache sur le loup sage.

Le plus dangereux des animaux
Sait se servir des mots,
Pour amener son troupeau
À condamner les différences,
Justifiant par les apparences
Que c'est une question de naissance,
D'être givré du ciboulot.

Méfiez-vous des meneurs,
Et autres beaux parleurs.
Pensez à réfléchir,
Avant de détruire.

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