prelude de "confessions d'un névrosé en voyage"

Pierre Hugues Morand

J'ai commencé ce livre en sortant de l'hôpital en me disant qu'il fallait bien qu'un jour j'arrive à me défaire de mes démons qui me rongent depuis trop longtemps.

Ce livre a donc un contexte bien particulier et une place à part dans mon estime par rapport aux autres que j'ai écrit ou que j'écrirai.

C'est le livre où je me confesse, je me mets à nu, je livre mes souffrances, mes névroses, mes tourments.

je publie ce livre  comme une sorte de thérapie même si je pense que l'écriture en elle-même en est une mais ce que j'ai écrit, jamais je ne l'ai dit ou retranscrit.

Après, peut être que j'écrirai quelque chose de plus léger mais ça m'étonnerait vu que mon problème est multiple et qu'il est dans toute ma vie.

J'ai ouvert une porte sur une face cachée de moi-même, celle que j'ai enfouie depuis plusieurs années, celle qui fait que je suis souvent mélancolique, triste, cynique dans ce que j'écris.

J'ai commencé ce livre en sortant de l'hôpital, le cœur léger, croyant que j'étais enfin sorti d'affaire, croyant que j'avais vaincu mes démons mais ils étaient là, tapis dans l'ombre, et ils ont attaqué à un moment de faiblesse de ma part

Une rechute parmi tant d'autres...

J'ai continué ce livre parce que je voulais tout donner, tout remettre à plat et c'est ce que j’ai fait.

Il y a eu la psychologue, l'infirmière, les docteurs et je ne sais pas encore si je suis tiré d'affaire.

Et j'ai réfléchi, j'ai pensé que si j'en avais pris c'était lié à des évènements passés donc j'ai voulu écrire sur eux pour les exorciser.

Ce livre est avant tout un tournant dans ma vie, j'irai mieux parce que je me prends en main enfin, parce que j'ai trop souvent pleuré, parce que j'en ai marre d'avoir l'impression de porter le monde sur mes épaules, parce que j'ai envie de construire, parce que je n'ai plus envie de voir ma mère pleurer, et plein de choses encore…

Après peut-être que j'aurais envie des choses qui me font gerber en ce moment, je ne sais pas...

J'ai terminé ce livre avec une envie de tout envoyer valser, de partir, de laisser en plan mes docteurs mais je ne l'ai pas fait parce que j'avais besoin d'eux et que je ne savais pas où partir.

Eteindre  mon portable pendant 3 ou 4 semaines, ne plus donner de nouvelles, juste écrire près de la mer et je suis resté chez moi et personne ne m'a appelé.

Finalement je me sens bien en ce moment, ce livre y est pour beaucoup...

Signaler ce texte