Prendre la vie en mains,

ellisabee

Tout d'un coup, les choses s'éclaircissent. 

De mille choses en tête se dresse et ne reste qu'un impétueux désir d'exister, de ressentir le pouls de l'éternité.

Prendre ma vie en main, sous le bras, par la manche et la tirer de toutes mes forces vers la hauteur désirée. Le dos courbé, traîner le corps lourd du passé. Là, arrêter le temps, qui ne bouge pas mais file à une vitesse. Goûter en apnée à la liberté.  Avant la fin. Avant que le jour ne se lève. Avant de retourner dans la fosse. Le temps d'une inspiration.

Le monde m'appartient, résonnent en moi le souffle de la terre, la sagesse des anciens et la promesse des ancêtres. 

Je me sens comme l'arbre dans la fôret, millénaires, mes racines arpentent la terre, mes  branches se tendent vers le soleil, où règne l'invisible.

Signaler ce texte