Prendre le temps de te regarder

meredith67

J'avais envie d'écrire sur toi, depuis tout ce temps passé, fallait peut être que j'y songe. Au lieu de faire celle que rien n'y personne n'atteint. Je me suis rendu compte que tu comptais. Oui je m'en suis rendu compte 3ans aprés la fin. La fin ? Oui tu sais de quoi je parle. Tu ne liras pas ce texte, je le sais. Biensur que je le sais, tu sais aussi que là j'aurai dis "De toute façon je m'en fous", mais non, je ne m'en fous pas que tu ne me lises plus. D'ailleurs je ne fous pas non plus que tu ne me souris plus, que tu ne prennes plus dans tes bras, que tu ne débarques plus à 22h chez moi à sonner et à demander si je peux sortir. Tout ça je faisais comme si c'était normal. Alors que non, tu faisais ça pour moi. Tu faisais ça pour que moi je sorte et pas pour que quelqu'un sorte, c'était ça la différence. Mais moi du haut de mes 15ans je pensais que c'était pareil. Alors non je ne donnais jamais de nouvelles, je jouais la fière, celle qui n'a besoin de personne. Encore aujourd'hui. Mais ça tu dois le savoir d'où tu es. Alors que je ne suis pas fière. Je ne me contente pas d'un bien, je veux toujours me surpasser, pour que tu sois fière. Parce que t'étais pas comme lui. Lui, celui où je faisais tout pour l'impressionner pour montrer que j'étais à la hauteur et qui me parlais, me jaugeais comme une misérable. Alors que toi tu me prenais comme j'étais & je te prenais comme tu étais. Je ne voulais pas t'impressionner car tu n'étais pas impressionnable. Tu aimais les gens comme ils étaient. Lui, il usais de ses charmes pour avoir ce qu'il voulais. Pas toi. Je ne disais jamais ce que je voulais comme cadeau, mais tu tombais juste. Toujours juste. Toujours pile sur la chose que je désirais. Ca me touchais d'une manière extraordinaire et en même temps ça m'énervais. Je ne pouvais rien te cacher. Tu étais parfais, tu étais celui que je voulais être. Je me souviens de tes grands yeux bleu. De tes survèt blancs qui te faisait toujours un corps magnifique et de tes cheveux courts ou j'aimais passé ma main. Tu n'étais pas le grand baraqué des films que tu aurais voulus être. Une nuit, aprés nos soirées hebdomadaires à jouer les blasés j'avais retrouvé au fond d'une de mes poches arrière un ticket de caisse daté d'il y'a 6 mois à l'époque ou tu avais inscrit à l'arrière "Où que tu ailles et quoi que tu fasses je te suivrais. Surtout dans tes pires conneries" Je n'ai jamais compris comment il était arrivé là. J'avais du trop boire. Un fois de trop. Biensur je l'ai encore. J'ai encore tout de toi.
Et puis le jour ou ce fut vraiment le fin, ou ta mère m'a pris dans ses bras en me disant que tu m'aimais, plus que personne au monde, j'ai pleuré. Pour la première fois, je pleurais vraiment. Parce que j'avais mal. Parce que tu n'étais plus là. Parce que ce trou béant dans ma poitrine je savais deja à l'époque quelle ne se fermerai plus jamais. Oui depuis ses 3ans je fais comme si de rien n'étais. Je suis repartis à zéro alors que je ne peux m'empécher de penser à toi. A moi. A tes yeux. Rien n'est plus pareil sans toi...

Et pourtant je continue de faire celle que rien ne touche, que rien n'impressionne. Aux yeux de tous je suis juste la grande geule de service mais par dérrière, je chiale tout les jours, je regarde partout si je ne te vois pas, j'ai des tas de paquets emballer au fond de ma chambre sur chacun j'avais écrit joyeux anniversaire. Parce que à chaque anniversaire je continue à t'acheter un truc qui t'aurait été inutile de toute façon mais je l'achète, je me dis que ça va te plaire. Parce que non, tu ne peux pas être partit, tu peux pas m'avoir lacher comme ça, tu ne peux pas ne plus bouger. Quand je viens sur ta nouvelle demeure, les gens posent des fleurs. T'aimais pas les fleurs alors pourquoi ils continue à t'en poser? Je viens, chaque vendredi aprèm,  depuis 3ans, je m'assoit sur le gravier et je te parle. Je te raconte mes conneries, mes exploits, ma vie. Et puis là, assise par terre à coter de toi, à regarder le ciel le cul sur les gravier blancs, je te balance une déclaration d'amour. En finissant pas un je t'aime pathétique laché comme un rien. Tu ne réponds pas. Les nuages s'assombrissent, les gouttes commencent à perler mon visage. Je n'arrive pas à distinguer celles qui sont de pluies, celles qui sont mes larmes. Je reste assise là, un homme passe et me demande si je veux qu'il me ramène. J'abois un non et je continue à rester là, sous la pluie. Sous l'orage. Ce jour là ça faisait 3ans que t'étais partit et je t'avais fait ce serment tout haut, que quand je serais prète, je viendrai te rejoindre. A bientôt.

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