Prends garde...

henri-charte-pocel

Prends garde, si tu palpes la tiédeur des quatre vents, que ton cœur ne se décroche pas. Il claquerait ses veines épaisses au milieu du vide. La lourde pesanteur mouillerait sa larme zinzoline.

 

Prends garde que ton cœur balbutie sa servitude, que ses fers soient rougis, brûlant un nom de honte. Que ton cœur soit l’humus collé contre sa chair. Pauvre et sans défense. Prêt à tomber, mais jamais se décrochant.

 

Prends garde à la tiédeur des quatre vents, qu’ils ne t’emportent pas ; car aux vents fous crucifiés, tu partirais sans peine chercher entre les gouttes la liberté promise.

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