Présence nocturne
espoir
Partie 1 : Quelqu’un arrivait: j’espérais tant que c’était toi, toi et ta douceur, toi et ta bonté, toi et ton sourire constant pointant sur l’extrémité de tes lèvres, toi et ton rire si fort mais si agréable que tu utilises à la moindre occasion… Les pas se rapprochèrent et les battements de mon cœur se firent de plus en plus sentir dans ma poitrine : serais-tu revenu ? Ne m’aurais-tu pas oublié ? La poignée se baissa lentement, et, ne pouvant plus tenir, je me précipitai vers la porte et l’ouvrit en grand. Mais devant celle-ci ne se tenait, immobile, que mon ombre. Je regardai dans le couloir, cherchait dans tous les recoins de mon studio : personne. Mais ce n’était pas possible! Il n’y avait que toi qui avais encore le double des clefs de notre studio. Notre : non c’était le mien à présent, il fallait se faire à cette idée… je fus soudain prise d’une certaine mélancolie… Des souvenirs défilaient dans ma tête et des larmes se mirent à piquer mes yeux… Mais d’un coup, mon attention fut attirée sur une tache sur le mur, et je me repris. La fixant, il ne fallut que quelques centièmes de seconde pour comprendre ce que c’était. Non, je ne rêvais pas, devant moi se tenait bien une trace de sang… Alors, je paniquais: et si ce n’était pas lui qui était rentré, si c’était une personne malintentionnée! Je reculai violemment et renversai un vase au passage. Celui-ci se fracassa par terre en mille morceaux avec un bruit sourd. Alors, ma respiration se coupa brusquement, mon corps refusa de bouger. J’attendais, guettant le moindre son…mais rien ne se fit entendre, alors au bout de quelques secondes, je me précipitai dans ma chambre. Après m’être enfermée à double tour, je portai vivement la main à ma poche droite afin d’y trouver mon téléphone portable. Mais là, je ne sentis rien. Je tâtai à plusieurs reprises, mais une conclusion apparut rapidement à mon esprit : mon portable était resté dans le salon… Epuisée, ne sachant que faire, je m’effondrai sur mon lit. Bien entendu, le sommeil ne vint pas… Alors je somnolais le reste de la nuit, à l’affut du moindre signe qui pourrait annoncer une présence nocturne, et, qui sait, peut-être mortelle?