Presque-île...

Florence Quinodoz

Je ne voulais qu’une épaule où me reposer

Qu’un torrent où déverser mes larmes

Qu’une presque-île où m’oublier

Qu’un coffre pour ranger mes armes

Je ne voulais rien d’autre qu’un sanctuaire

Un endroit où me reposer

Un moyen de retrouver mes repères

Je cherchais juste à retrouver ce que tu m’as enlevé

J’avais beau chercher je n’ai rien trouvé

Tout ce que tu m’avais donné tu me l’as repris

Je ne te pardonnerais jamais ce que tu m’as fait

Tu sais que pour cacher mes larmes j’emploie ce sourire

Et tu essaies de me prendre ce dernier moyen de tenir debout

Pour que je m’effondre, sans parvenir à me relever

Et que pour finir, épuisée d’avoir trop pleuré, je m’écroule

Mais tu n’y parviendras pas, je me bats depuis bien trop longtemps

Pour que d’un seul coup de vent

Tu balaies tout sans le moindre bruit

Et que tu me fasses disparaître dans la nuit.

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