Prince charmant

Ce N'est Pas Moi, Ordi Hacké

Carène était endormie, quand le prince charmant lui laissa un baiser... Un baiser non osé, juste très doux... Elle se demandait d'où... D'où venait-il... Son teint hâlé d'une île... Elle avait dix huit ans, il en avait vingt... Elle le connaissait guère, mais au lycée lors de sa dernière récréation avant le monde actif, elle s'était endormie sur un banc... C'est de là que vint le baiser... Quand elle ouvra les yeux, et forcément surprise, elle contempla alors un beau mâle. Jamais, il n'avait pu commettre le mal.

Ils se mirent alors en couple. Il était à tout point parfait. Il la nommait ma petite fée. Il la louait de compliments et lui achetais des fleurs différentes tous les jours, avec une rose en plus chaque fois. L'appartemment vite commun était fleuri. A l'image de Carène, une femme toute en robes de fleurs. Il l'honorait tous les jours, avec une patience et des caresses si douces. Pour elle, malgré son jeune âge, sa vie était faite. Ils se marieraient et auraient des enfants.

Seulement ce bélâtre, finissa par la délaisser de jours en jours, à en rentrer tard...

Elle se permit alors de sortir un soir, noyer son chagrin dans un peu d'alcool, au bar d'en face.

Elle commanda un verre, quand Denis l'aborda pour lui en offrir un autre. Denis n'était pas son homme, mais avait une bonne trogne. Elle ne se laisserait pas tentée ni draguée, mais elle se mit à plonger sans se rendre compte les yeux dans les siens. Il avait de l'humour, mais que cachait-il ? En fait sa profonde tristesse. Il avait appris la veille, Angéline, sa dulcinée, le tromper avec un autre homme.

Il était tombé sur un ticket de caisse qui lui avait donné l'adresse de ce bar. En fait il attendait de la voir s'y rendre pour la confronter à la réalité, et voir son amant.

En attendant de la voir arriver, ce qu'elle ferait sans doute, il avait eu un pincement au coeur en voyant Carène, elle aussi le regard sombre.

Alors ils parlèrent, parlèrent, parlèrent et elle accepta de lui tenir compagnie jusqu'à l'arrivée d'Angéline.

Angéline finit par franchir la porte... Et là, l'incongruité de la vie a pris une ampleur immense. Elle était accompagnée... Du prince charmant de Carène.

Trahisons extrêmes pour Denis et Carène.

Alors, non par dépit, ni par pitié ou désir de consolation, Denis et Carène s'échangèrent leur numéro de téléphone.

Le prince charmant n'avait été charmant, mais Denis...semblait fasciner par elle, comme elle était fascinée par lui...

Alors d'une pulsion, main dans la main, tous deux quittèrent le bar pour errer et parler près de la Seine, délaissant totalement les amants menteurs, et le temps s'arrêta d'un sourire réciproque.

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