Principe de pluralisme conceptuel

koya-al-gaad

Pour cause technique, cet essai ne peut être illustré.

Alors, cette vérité universelle, in facto ?

Un ami m'a posé, il y a peu, une question pour le moins perspicace, dont la réponse peut résumer parfaitement ce qu'est la vérité universelle, dans les faits :

Entre ceux qui pensent que le terre est plate, et ceux qui pensent que la terre est ronde, où est la vérité ?

N'étant partisane d'aucune des deux théories, bien trop limitées, je ne peux pourtant priver aucune d'entre-elles de l'appellation « vérité », simplement car des penseurs, par leurs réflexions, partagent ces schématisations de perceptions avec ceux qui les comprennent. Simplement, car ces théories existent toutes deux au sein de la population.

Mais que fait-t-on des preuves ? Me dira-t-on. Soyons clairs, « la terre est plate » est de l'ordre des hypothèses, et « la terre est ronde » de l'ordre des théories, ainsi l'une est plus communément admise que l'autre. Alors comment puis-je affirmer qu'elles sont toutes deux vérité ? Je l'affirme comme seule vérité, car l'on ne peut être en mesure d'appréhender ce qui est par nos simples perceptions et extensions perceptives (expérimentation et mesure). Pour vous comme pour moi, si cette terre est ronde elle ne peut être plate, si elle est plate elle ne peut être ronde. Nous ne gérons qu'une configuration de la réalité à la fois, faisant analogie aux découvertes récentes retranscrites par la physique quantique : l'observation fixe l'état. Outre cette observation, toutes les configurations, tous les états sont existants en ce point de future considération.

Ainsi, malgré une observation me hurlant que le terre est ronde, je ne peux m'avancer à nier qu'elle soit plate. Nous ne pouvons pas inciter à abandonner les idées quand certaines cohabitations bousculent notre logique bidimensionnelle, de ce qui est et n'est pas, mais bien élargir cette logique.

Je me permets donc de développer la vision quantique de l'état d'une particule, toujours pour ce fameux développement (obligatoire) :

Une particule, avant sa mesure, est de tous les états et espaces, et n'est définie dans sa forme et son positionnement que par son observation. Nous ne percevons cette multiplicité, et notre observation exclue son existence. Heureusement l'humain, ayant conscience de sa limitation face à l'ampleur du réel, se sert d'éléments extérieurs pour préciser ses observations sensitives, jusqu'à aujourd'hui : des éléments et réactions extérieures observables tendent à nous prouver cette pluralité, et rendre notre logique modulable. Bientôt, dans cet esprit d'appréhension élargie, nous serons capables non pas de passer d'observation en observation, mais de percevoir les états simultanés de toute chose.

La tolérance, menant au respect des idées sans valeur de jugement, est la première étape de cette évolution. Elle est difficile à mettre en œuvre, ainsi qu'à conserver, mais reste le premier pas vers une considération accrue du réel. Essayez de comprendre profondément ce qui vous est parfaitement illogique, au lieu de comprendre parfaitement en quoi cela vous est profondément illogique, et rendez-vous compte de la difficulté de la tâche. L'humain commence à marcher.

Ne sommes-nous pas, tous, de petits Socrates ?

Alors que ce soit dans le domaine des croyances, des hypothèses, des théories ou des trois (surtout des trois !), apprenons à comprendre, soyons cette pluralité conceptuelle. De par l'union et l'expansion des logiques, de par l'observation plurielle, laissons naître la conscience évolutive.

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