Prison d'hiver

Les feuillages se sont évadés de leur arbre
Édifice de nature qui se délabre
Dans une atmosphère aussi froide que le marbre
Là où l'air frais nous semble la douleur d'un sabre

Les couleurs à l'horizon paraissent macabres
Leur pâleur n'a d'équivalence qu'un cadavre
Il n'y a pas de soleil mais on est à l'ombre
En contemplant le ciel et la neige qui tombe

L'hiver de ta vie sera ton seconde printemps
Même si quelques flocons seront éreintant
Mais au bout de ce chemin un été t'attend

L'hiver est austère dans le cycle des saisons
La liberté semble avoir perdu la raison
C'est la routine qui est notre vrai prison