Profiter de la nuit

aile68

Profiter de la nuit pour vivre encore sans aller me coucher (j'aimerais), je connais quelqu'un qui disait que dormir c'était du gaspillage, je n'irai pas jusque là. Je ne suis pas une fille de la nuit, je suis bien sage dans ma petite maison, mon logis, mon refuge. Y a des tas de mots que je n'écrirai pas, même s'ils sont forts, même s'ils sont beaux, je vis peut-être à côté de ce que j'aurais pu vivre si seulement si... J'aime la nuit quand j'ai éteint ma télé, cette boîte "magique" qui m'annonce des nouvelles à tout va, qui montre le plus et le moins de la vie, son côté positif et l'autre négatif. J'aime les négatifs des photos qui révèlent les clichés, j'aurais aimé avoir mon propre laboratoire, mais c'est un peu ce que l'on a dans sa tête, non? Toutes ces interprétations que l'on se fait, ces choses que l'on comprend, qui se révèlent à nous comme une naissance dans notre esprit, toutes ces naissances, ces choses qu'on réalise sont comme des cadeaux bénis ou empoisonnés, mais la plupart du temps je suis bien contente de comprendre ce qui a pu se passer, de réaliser le pourquoi du comment.

Comprendre pourquoi on me dit certaines choses, je ne mourrais pas idiote ce soir. Il est encore trop tôt pour aller se coucher me dit mon horloge intérieure, même si j'ai froid, même si ma tête grésille comme la radio. M'évader, baisser le store, baisser la garde. Envie de chercher dans mes affaires ce que je pourrais offrir à ma vieille tante, un pull, par exemple, hélas! elle ne lit plus. Je lui ai offert des fleurs, des biscuits, des photos de famille, ma présence, ma compagnie, du temps, de l'attention. Je l'ai appelée "Maman" un jour que je lui disais au revoir. J'ignore si elle s'en ai rendue compte, elle, et les autres.

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