Prométhéens

Deux créatures à la chevelure d'étoiles
Dansent sous la lune de Saturne
Nues,
Elles ont le sort du monde au creux de leurs seins
Le poète tend la main pour saisir leurs corps
Mais elles ne sont que lumières
Et forment des cercles pour le réchauffer
Avant que sa dernière nuit arrive
Sa bénédiction et sa malédiction
Lui sont données par un dernier baiser
Il sera renvoyé sur sa Terre
Lui, premier des éternels condamnés
Involontaire berger
Pour souffrir devant les beautés
Comme nous le feront tous
Un par un, mille par milliers
Car c'est à nous qu'incombe,
Aux éternels condamnés,
De mourir au soleil
Pour tous les sourires de toutes les femmes