Le meilleur des prompts - Épisode 7 - PUCE

petisaintleu

« Explore la façon dont les corbeaux, utilisés pour la sécurité de Z, deviennent un élément clé, dans le plan, pour réintroduire la culture. Décris comment les corbeaux deviennent des porteurs de puces et de bactéries, contribuant ainsi à la transformation de la communauté. »

 

Ne pensez pas que Nature soit dénuée d'humour ; elle peut être facétieuse. Pensons à la parade nuptiale des oiseaux du paradis, au mimétisme du poulpe ou aux étonnants comportements anthropomorphiques des animaux de compagnie. Le progrès était en marche. Il était désormais hors de question que LUI reculât dans l'avancée de son projet, qu'il allât se gratter. Les puces ont toujours été les meilleures amies de l'Homme. Elles sont les plus fidèles des compagnes qui l'accompagnent même dans le dénuement le plus complet, malgré la chute de son pelage primitif, partageant ses conditions de vie les plus précaires. Il était donc naturel qu'elles intégrassent le dessein de redonner à l'humanité ses lettres de noblesse.

Il était de règle à Z de respecter la plus stricte propreté. ON n'aimait pas la saleté, notamment la poussière ; un danger infiltrationnel qui aurait pu mettre à mal le parfait fonctionnement de ces cœurs électroniques. Les cheveux étaient ras ; les vêtements, malgré leur teinte grise, d'une propreté immaculée. ON était à tel point obsédé par l'hygiène que plus de 80 % d'EUX étaient chargés de récurer, d'astiquer et de faire briller. Comment dans ces conditions contourner cet obstacle ?

Il existait une faille, bien minime, mais la seule qui pût être exploitée. Z avait beau être un ghetto, elle n'était pas coupée totalement de l'extérieur. Par exemple, il n'existait que deux centres de production pour l'ensemble des composants. Ainsi, régulièrement, des véhicules automatiques franchissaient les barrières qui l'isolaient de son environnement. Si les aérolithes étaient privilégiés, des engins terrestres pouvaient être utilisés quand les conditions météorologiques ne permettaient pas de les faire voler.

Il n'existait qu'une seule piste qui traversait la forêt. Il fallut patienter jusqu'à l'hiver, quand le blizzard interdit tout décollage. C'était également l'époque où Nature recevait le plus de dons. Beaucoup d'animaux ne survivaient pas au froid. Instinctivement, les victimes de cet holocauste vinrent offrir leur carcasse au plan qui se tramait. Ils agonisèrent au bord de la route à proximité de Z, leur fourrure infestée et offerte à des cohortes de vermines.

Le jour arriva (on l'appelle depuis le JOUR 1). Le sentier était embourbé, ce qui facilita la tâche. Les pelages s'incrustèrent à foison dans les rainures des pneumatiques. Mais il eut été trop facile qu'ON ne fût pas sur ses gardes. Un système de désinfection attendait les hôtes à base de rayons ultraviolets et de produits chimiques puissants. Il existait une exception à toute présence animale dans Z : les corbeaux. Cette singularité était justifiée par une histoire ancienne qui remontait à la fondation de la ville. Lorsque Z avait été érigée, ON avait été pragmatique. Z manquait cruellement de ressources pour se sécuriser avec des caméras de surveillance. ON avait dressé des corbeaux pour patrouiller les cieux de la ville et signaler tout comportement suspect ou intrusion. Les corbeaux avaient été choisis pour leur intelligence remarquable. ON les avait spécialement entraînés pour rapporter tout ce qui semblait hors de l'ordinaire puis équipés de puces électroniques qui rapportaient à un centre de contrôle toute activité inédite.

Une fois encore, tout avait été prévu. Il faut savoir que la friandise favorite des freux sont les noix. Quand les engins débarquèrent, ils se précipitèrent sur les pneus pour s'en régaler. ON n'aurait pas pu prévoir que les corbeaux devinssent un maillon essentiel dans la chaîne d'infiltration des vermines. Cette ironie du destin mettait en évidence la complexité des relations entre l'homme et la nature, même dans une ville aussi contrôlée que Z.

Les puces, qui avaient résisté aux attaques, infestèrent les volatiles. Celles-là pullulaient des staphylocoques qui avaient permis à LUI de s'ouvrir au nouveau monde. Les puces eurent du mal à trouver un gîte par le manque de pilosité et la netteté des uniformes. Peu importe : elles n'étaient que des vecteurs qui permirent aux bactéries de s'approcher suffisamment d'EUX pour les pénétrer.

Tout était en place pour que la lumière et la connaissance renaissent, que la nature remette l'Homme sur le chemin de la sagesse et s'assurer que la culture retrouve ses lettres de noblesse.


(À suivre...)

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