Prose sur un rêve avec une jeune femme

peterpanpan

J'ai rêvé qu'une femme jeune et assez belle pour moi venait me trouver alors que je marchai dans une ville aux allures de musée. Cette ville possédait statues monuments et forces artistiques, ainsi que des canaux aux bords d'escaliers sculptés dans la pierre.
J'étais en costume rouge et sortais d'un autre rêve où j'avais fait beuverie avec des amis qui ont existé, et d'autres filles que j'avais convoité. Alors cette fille, me voyant, me trouva si élégant qu'elle s'attacha à moi avec le naturel des oiseaux qui plongent au sol. Nous marchions côte à côte et l'amour déjà s'installait si bien, c'est-à-dire dans sa forme la plus dénuée de raisons, que je l'embrassai plusieurs fois sur les joues.
Elle était un peu plus petite que moi et avait cette physionomie de poétastre, d'où la grâce émanait sans se fixer sur quelques traits précis. L'enjouement de la pâleur, la curiosité naturelle de ceux qui savent traiter leur faiblesse comme un atout de poids dans la somme de leurs charmes, et la petite comédie de ses phrases attachait mon cœur et mon corps à cette chimère tant désirée.
Hélas un saut abrupt du réel me replonge dans cette beuverie de l'autre rêve où, toujours si bien habillé, j'étais méprisé par celle qui devait constater mon changement. Alors j'avais de grands éclats de voix joyeux et grossiers, l'envie sincère d'être aimé par ces quelques filles qui ne sont plus que la forme de mes regrets intimes.

Signaler ce texte