(Psycho) Emotion, sensibilité, sentiment et sexe.
Hervé Lénervé
Il est temps pour moi de redevenir un peu plus sérieux, après tous ces délires de textes débiles. Je remets mes lunettes de scientifique à la noisette.
1) L'émotion est une réponse, pas à la question du prof de math adepte des robinets fuitards à la noix, mais à une situation. Elle peut survenir à la contemplation d'un paysage, comme à l'insulte obscène du piéton qu'on aurait mieux fait d'écraser comme une tomate. Elle est difficilement contrôlable, à moins de posséder le bonze d'or décerné par la fédération des moines bouddhistes. Elle envahit la psyché en vous faisant rougir comme une crêpe (là, il faut peut-être inverser les comparaisons… j'm'ai gouré) et en vous filant une expression à la con, qui vous fera détester pour la vie, votre meilleur ami, pour avoir mis le cliché sur la toile. Elle ne dure que le temps que ne dure l'émotion, selon votre état émotif du moment, mais que du peu, on n'est pas dans une utilisation pérenne, mais dans le jetable à la benne. (Les mammifères autres qu'humains, tel ma belle-mère, ressentent des émotions.)
2) La sensibilité est un état permanent qui colore le Monde à notre image. Celle qui a été construite en nous par notre apprentissage et à moindre degré par des prédispositions génétiques qui définissent davantage la personnalité d'un sujet et qui influera à son tour sur sa sensibilité, sa vision sensible de son Monde. Eh, oui ! Il n'y a qu'un seul Monde objectif, mais sa perception diffère d'un être humain à l'autre et ainsi, il existe presque autant de Mondes suggestifs que d'individus dessus. Elle est une grille de raisonnement, comme une sorte d'herméneutique qui fait ressentir les événements différemment, selon chaque sensibilité. Elle se rapproche du concept « de personnalité », qui ne sera pas traité ici, car on ne peut jamais parler de tout en même temps, autrement on finit par se perdre dans les dédales obscures de la pensée, comme on se perd dans mes phrases enchâssées. Mais la notion de personnalité en diffère légèrement en incluant des traits de caractères, tendances colériques, flegmatiques, rêveur lunaire, tic et tac ou cætera… qui sont plus de l'ordre de la transmission génétique. (Les mammifères autres qu'humains, tel ma mère, ont une personnalité propre donc peut-être une sensibilité aussi.)
3) Les sentiments sont, eux, durables et profonds comme mes poches, mais peuvent être changeants aussi avec le temps, pas la météo, la durée. L'Amour en est un, bien sûr comme la haine ne l'est pas moins. Ils connaissent des degrés d'intensité on aime bien une personne, tient comme son frère et là on parle plus d'attachement affectif. (Maintenant, si vous n'avez pas de frère ou de sœur ou de parent, prenez votre bestiole de compagnie, ça marche aussi. Si vous n'en avez pas non plus, faites un effort que diable !)
Au sommet de cette pyramide sentimentale, il y a le plus grand, le plus beau, nommons le, l'Amour… mais la Haine l'est aussi, tous deux semblent se situer sur la même chaîne des ressentis. Ils ne sont guère différents de structure, si on en connaissait la structure exacte. Ils font penser à l'Eau qui change d'états, selon la température : liquide, solide, gazeuse, mais en restant toujours de l'eau, même si elle se met dans tous « ses » états pour une simple histoire de degrés Celsius ou même fahrenheit, le flegme des Anglais n'est qu'un masque. Les sentiments s'étayent sur du vécu. Ils ont une construction psychique, ils ne sont pas une réaction épidermique. La passion amoureuse se situe dans un état pathologique, car c'est un déni de la réalité. Un état magique quand il est partagé, tragique, quand il ne l'est pas. (Les mammifères autres qu'humains, tel ma femme, ne semblent pas avoir de sentiments, car il faut posséder une construction symbolique.)
Et voilà, c'était le mot de la fin, bye !
Ah, j'ai oublié le sexe, mais on ne peut pas parler de tout en deux pages. De toute façon, il n'y avait pas grand-chose à en dire, si ce n'est qu'il est utile pour la reproduction et pour la psychanalyse.
ouèch ouèch , ... comment y cause ce bouffon ! ;o)))
· Il y a plus de 4 ans ·daniel-m
Le parler banlieue est intéressant pour les psychologues. Il démontre que par un appauvrissement du vocabulaire pour exprimer des ressentis subtiles, les rapports reviennent à une animalité, malheureusement souvent agressive. :o))
· Il y a plus de 4 ans ·Hervé Lénervé
C'est bien le problème ! Tout le monde se gargarise de l'évolution de l'humanité alors que la question à se poser est "évoluons nous dans le bon sens ?"
· Il y a plus de 4 ans ·daniel-m
Attention ! Ça coûte 4 points de moins sur le permis. :o))
· Il y a plus de 4 ans ·Hervé Lénervé
Ha ha ! moi je n'aurai plus le permis ni le code, mais ça pourrait aider les générations futures ce genre de question :o)
· Il y a plus de 4 ans ·daniel-m
Il y a beaucoup de chimie quand même dans l'amour dont les odeurs qui sont dénoncées dans certaines expressions.
· Il y a plus de 4 ans ·yl5
Eh oui, nos plus beaux sentiments, nos pensées les plus subtiles ont un substrat biologique dans des échanges moléculaires chimiques, hé, hé ! :o))
· Il y a plus de 4 ans ·Hervé Lénervé