Psycho-illogique
chevalier-neon
Lorsque je te regarde, avec ce sourire empli d’amour,
c’est moi que je vois dans tes yeux.
Avec ce cœur dans ma poitrine qui rigole en silence,
je t’entends parfois dire
que tu pourrais mourir.
Mais les pantins de bois ne meurent pas, tu sais.
Ce qui est transparent, mort ou vivant,
qui crois-tu verrait la différence ?
Encore et encore, manipulé par des fils
que je tiendrai depuis le trône élevé sur des corps,
tu bougeras sans discontinuer.
Un corps dansant ne peut pas être mort, tu sais ?
Et le pantin de bois toujours continuera à se mouvoir
par la volonté d’un démon caché dans ses ténèbres.
Tu vis dans un cauchemar lucide… ?
Tu n’as qu’à fermer les yeux.
C’est un peu ce que j’ai fait, tu sais ;
lorsque tu as mis ton cœur dans mes mains
j’ai juste pris un bout de chair entre mes dents.
Le temps est une cigarette
à consumer jusqu'à la dernière volute de fumée
qui te piquera les yeux.
Toi et moi, dans le fond,
voulons juste enrichir nos vies.
Seule la forme est différente.
« Ouvre-toi.
Pour le business… »
Tu ne noieras pas ce toi que tu hais en étant alcoolique.
Tu n’attendriras jamais personne en étant mélancolique.
Tu veux construire avec moi un lien,
mais moi je n’ai fait de toi qu’un rien.
Puisque tu veux nous réconcilier…
Soyons les mêmes.
Qui se ressemble s’assemble.
Toi et moi, mêlons-nous en un anonyme tas de cendres.
Haha.
Je te mêlerai toujours dans mes affaires,
ne me mêlerai jamais dans ton enfer.
L’or et le soufre n’ont rien à faire ensemble.
Ne t’inquiète pas de mourir
puisque tu dis n’avoir jamais vécu.
Désordre psychologique.
Pantin psycho-illogique.
En la gloire d’un Dieu dont j’ai pris le masque,
avec ces fils de fer qui s’enfoncent autour de tes poignets,
tu danseras indéfiniment.
Un joyeux Arlequin en noir et blanc.
La cigarette du temps entre nos lèvres se consume.
Les cendres tombent.
La chair pourrit,
quand le bois brûle.
Tu n’es qu’une particule de poussière.
(écrit sur une impulsion le 22 août 2013)