(Psycho) Vivant or not vivant ?

Hervé Lénervé

Pas si facile à discerner.

§12

Si on commence soft, ça va ! Ça va ! Pas mal et toi ?

L'homme est vivant parce qu'il bouge. Vrai ! Mais l'arbre ne bouge pas ou seulement quand il y a orage, Ô désespoir, Ô vieillesse ennemie, etc… pourtant nous savons, par ouï dire, que les végétaux sont vivants.

On peut tester grâce à nos morveux des signes distinctifs caractériels, car, c'est entendu : « les enfants disent toujours la vérité » maintenant on entend tellement de connerie.

-         Pierre, vit ? (Le testeur)

-         Nàn ! (Les testés) Les seuls marmots à répondre oui, ici, sont ceux qui ont un pote qui s'appelle Pierre dans leur classe, les autres répondent bien, car il n'aime pas avoir un caillou dans leurs godasses. 

-         Chat, vit ?

-         Ouiii !

-         Pigeon, vit ?

-         Nàn, vole !

Evidemment, on apercevra vite les limites de notre entreprise et les gosses seront privés de jeux vidéo.

 

On voit donc, que selon son obédience ((religieuse, philosophique, scientifique, charlatanique (la veinarde), non charlatanesque. (dommage))  les critères du vivant, non-vivant vont changer du tout au tout. Nous scienteux, par manque d'imagination, nous n'aborderons le sujet que par l'herméneutique de la biologie.

Pour le biologiste, pour qu'il y ait organisme vivant, cet Olybrius doit posséder trois propriétés :

Un, faire le ménage chez soi ou autogérer son métabolisme.

Deux, Faire ses courses ou s'auto-alimenter.

Trois, fondé une famille ou s'auto-reproduire.

Quatre (abandonné depuis par la biologie post darwinienne) acheter une automobile rouge à gros pneus surgonflés comme ma poupée.

Pour le bio, pas l'épicerie, le spécialiste, Un organisme le plus simple d'esprit des monocellulaires doit posséder ses trois propriétés avant de réclamer des droits d'appartenance à l'espèce du vivant au Ministère de la Vie et de la Déforestation.

Je vous fais grâce de toutes les péripéties des paramécies (seul organisme unicellulaire visible à l'œil nu, 0.25 mm au compteur) et de tous les coups de cœur de toutes ces consœurs aux noms plus barbares que vos pseudos, pour lesquelles il faut chausser de grosses lunettes, style microcosmes, mais optiques suffira, pour enfin arriver à la frontière de ce que les bios considèrent comme le vivant avec notre vieux pote le VIRUS microphage par miniature et bactériophage par nature.

Pourquoi la frontière ? Parce que le virus peut posséder les trois caractéristiques du vivant, quand il veut et plus, quand il ne veut plus. On peut conserver des décennies, des virus dans un bocal comme du simple sel, ils se comportent en minéral. Ouvrez le couvercle de la boite de pandore et dans un milieu approprié, ils retrouvent la vie et son appétit pour les grosses bactéries. Le Virus est simple, pas par humilité, mais par constitution, une capsule, quelques pattes ridicules, genre, araignée faucheux et un filament d'acide nucléique à l'intérieur, son ADN. Le Virus ne se reproduit pas par 2n chromosomes, il se duplique à l'identique à l'intérieur d'une bactérie polycopieuse laser Ricoh (pas de pub, pas de pub !), grosse, à son échelle, comme un zeppelin. Une fois à l'intérieur son ADN se multiplie jusqu'à l'explosion de l'hôtesse violée  dans laquelle le virus a injecté son acide nucléique. Libérant ainsi des milliers de bébés virus voraces qui infecteront une autre bactérie et ainsi de suite, d'où infection, maladie, docteur et 22 € de consultation, sans compter les médocs.

Maintenant tous les virus ne sont pas pathogènes à l'humain, d'autres sont bien utiles, mais à quoi… à qui… peuvent-il bien l'être ? J'sais pas.  

Vous voyez, plus simple que le virus, il n'y a pas et pourtant il est vivant, alors que nos ordis mille fois plus compliqués… ben non !

Un chercheur qui a beaucoup œuvré à la découverte du vivant quand il l'était lui-même, évidemment, c'était Pasteur ! Il avait chopé la Rage de la découverte ! Mais était aussi un fervent opposant à la génération spontanée. Avant Pasteur et même bien après, tant les croyances ont la peau dure, on croyait communément qu'il suffisait de laisser traîner quelques journaux, quelques chiffons et autres objets non recyclés dans le coin d'une pièce pour qu'émerge au bout d'un certain temps (ce n'était pas mesuré, d'où l'imprécision) une souris ou une autre bestiole quelconque à pattes, à ailes ou à rien, genre belle-mère.

Un, Pasteur a démontré que la vie ne pouvait apparaitre que du vivant par des organismes invisibles à l'œil humain. Il a créé un infusoire dans une éprouvette, de l'eau préalablement bouillie et un brin de paille préalablement stérilisée. Il a vérifié avec son microscope toujours optique, les électroniques n'étaient pas encore vendus en magasin, rien, rien ne bouge ! Comme « blanc sur rouge » dans un autre domaine. Tient, j'boirais bien un p'tit coup, moi !

Il a attendu ainsi sans bouger pour ne pas effrayer les germes pusillanimes et il s'est aperçu que son infusoire se peuplait d'un tas de bestioles gesticulant en tout désordre sous ses lentilles. Super ! La vie était apparue, là, où il n'y avait rien avant. Hosanna mon Amour !

Il a reproduit la même expérience, mais en fermant le col de cygne de son éprouvette, cette fois et il a encore attendu le même temps, quelle patience, il faut à la recherche du temps perdu ! Il a rechaussé son microscope à lacets et rien, là, rien ne bouge. La démonstration scientifique était faite, finie et enveloppée, mais la controverse scientifique ne faisait que commencer, comme dans toute rupture épistémologique. La découverte de Pasteur est, of course, toujours valable today et les ardents défenseurs de la génération spontanée se sont tous éteint d'eux-mêmes à leur mort, contrairement à Jeanne d'Arc, la tireuse à l'arbalète, qui s'est éteinte deux heures après sa mort.

Je vous salue sentencieusement les scienteux.

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