Psychopathe

evy-wolfe


« Les oiseaux chantent après la tempête. Pourquoi les gens ne seraient-ils pas eux aussi libres de se délecter des jours ensoleillés qui leur reste à vivre ? »
(Rose Kennedy)


Que c'est bon de vivre ! Jamais je n'aurais cru que je dirais ça avec autant de conviction et pourtant c'est le cas ! Aujourd'hui est sûrement le plus beau des jours qu'il me reste à vivre ! Moi Evy, 21 ans, fraîchement diplômer d'une maîtrise en psychologie je me trouve dans la ville la plus complète pour ce genre de boulot : New York ! A moi l'aventure !
Je ferais mieux de m'asseoir vu la façon dont me dévisage les gens autour de moi. Une petite vieille me regarde avec un air outrée comme si j'étais nue à tourner autour d'un poteau et pas simplement en jean t-shirt à essayer de trouver une place dans ce bus en contenant difficilement la joie qui m'habite. D'ailleurs est-ce que cette tenue convient ou est-ce que j'aurais du m'habiller plus professionnel ? Soudain mon optimiste en prend un coup mais comme une place vient juste de se libérer derrière moi ma bonne humeur reprend le dessus. La chance doit vraiment être de mon coter ! Enfin....pas tout a fait si j'interprète correctement la façon dont tout le monde à l'air de m'éviter le plus possible. Quoi je pue ? En me baissant pour poser mon sac j'en profite pour sentir mon aisselle : non mon déodorant fait toujours effet. Alors quoi ? C'est la bonne humeur qui dérange ? Je me tourne vers ma fenêtre un peut attristé, pourquoi faut-il que les gens soient si....sombre, replié, défaitiste ? Je regarde dans le bus : personne ne sourit, personne ne rigole, en fait personne ne parle à part deux hommes en costars cravates avec la mine parfaite pour un enterrement.
Allez Evy tu vas quand même pas te faire contaminer par la mauvaise ambiance générale ! Ces gens sont peut-être en route pour un véritable enterrement, ou alors ils savent que la terre vit ces dernières heures. Je souris devant les idées de mon esprit fantasque mais j'arrête tout de suite en voyant la petite vieille renifler de mépris. C'est quoi son problème ? Suis-je donc la seule à être heureuse de la journée qui m'attend ? Bon...sans doute oui. La plupart des personnes du bus au vu de leurs vêtements doivent sûrement se rendre dans des entreprises, une énième journée à trier des dossiers derrière un bureau, comme quelque chose de répétitif qui ne semble jamais finir. Bon effectivement dans ce cas là il n'y a pas de quoi casser la baraque. Je ressens alors la chance que j'ai, moi, de ne pas être à leur place. Mon rêve à toujours été d'être criminologue et maintenant que j'ai mon diplôme il faut que je me trouve une place dans la police mais là pour l'instant nous sommes le 26 juin et j'ai les vacances devant moi. J'en est profité pour quitter la France, mon pays natale, et m'installer dans un petit studio de Manhattan. Un ami de mes parents, Karl, à proposer de m'aider à m'installer et me faire visiter. C'est au cours d'une discutions il y a quelques mois, avant mon départ, que je lui est parlé de mon rêve. Comme il est policier j'ai pensé qu'il pourrait m'aider mais il a fait mieux que ça : il m'a permis d'observer un interrogatoire ! J'en suis encore toute chamboulée ! c'est là que je me rends, c'est une sorte d'hôpital psychiatrique sous très haute surveillance où très peu de gens sont admis, aujourd'hui Karl m'a dit qu'il allai interrogé un drogué qui à tuer un pharmacien pour avoir sa dose. Normalement ce n'est pas autorisé mais Karl a beaucoup parlé de moi et de ce que voulais faire, et le fait qu'il soit le chef a donné un coup de pouce aussi, ça va sans dire.

-Arrêt Hôpital St Andrew, clame le chauffeur à l'autre bout du bus.

Ah c'est là ! Je sors en prenant soin de « bousculer » ma grande copine au regard outrée et cette fois j'ai droit à un chapelet de juron mais c'est trop tard je suis déjà dehors. J'inspire une grande goulée d'aire, plisse le bas mon t-shirt, remet mon sac sur mon épaule et expire : bon c'est OK, on y vas. J'avance vers l'entrée et attrape le laisser passer dan ma poche de jean que m'a donner Karl. Le vigile l'examine sous toute les contours et le tient tellement près de son visage qu'on dirait qu'il cherche à ne faire qu'un avec lui. Finalement il soupire comme s'il était déçu et m'ouvre la porte. Eh ba, et moi qui croyais que la seule personne antipathique que je croiserais serait le drogué, je suis complètement à côter de la plaque. Ces brèves rencontres m'on légèrement refroidie et je n'ai qu'une hâte trouver le plus rapidement possible la salle d'interrogatoire et vus le temps que les gens mettent a examiner mes papiers j'ai intérêt à me dépêcher s je veux rentrer chez moi avant minuit. Quand je rentre...il n'y a personne.

Ils sont sérieux ?? 

C'est quoi tous ce cinéma à l'entrée si il y a personne dans la salle d'accueille ? C'est ça leur « très haute surveillance » wah heureusement qu'ils le précise di donc ! je décide de mettre de côter mon humour noir et de chercher la bonne direction. Je me dirige à l'opposé des bureaux vides et me retrouve face à 4 ascenseurs. Bon n'importe lequel fera l'affaire, je rentre et me retrouve face à un gros problème : quel étage ? Karl m'avait assuré qu'on me dirait tout une fois que je serais arrivée. Je sais que je devrais attendre mais en penchant la tête je me rends compte que la pièce est toujours déserte. Bon alors il y a 24 étages. Hum et si j'essayais un par un ? Comme ça au moins je serais fixé. J'appuie donc sur le bouton 24 et les portes se referment. Pendant l'ascension j'essaie de me calmer. J'aurais peut être du aller demander au vigile ? Ou attendre en bas ? Oui mais si l'interrogatoire commençait sans moi ? Les portes s'ouvrent et je décide d'arrêter la première personne qui passe....


-Non mais je rêve ya personne là aussi !,

Je ne peux m'empêcher de jurer à haute voix ! Non mais c'est quoi ça, ils on déplacer tous les services ou quoi ? Ok reste calme ! Allons au 23e il y aura forcément quelqu'un ! Sauf que....là aussi rebelote ! Non mais là ya un truc qui cloche ! Qu'est ce qui se passe ! Je me met à paniquer, il y a un problème, c'est pas possible autrem....qu'est ce qui se passe !? Les portes de l'ascenseur se referment alors que je n'ai rien touché ! Ah mais le bouton 19 clignote ! Yes ! Ça veut dire que quelqu'un à appeler l'ascenseur, ouf je ne suis pas toute seule ! Cette pensée me rassure et je suis presque en train de sautiller sur place quand la cabine s'arrête et s'ouvre. L'homme en face de moi se fige en me voyant. C'est bête de remarquer ça vu ma situation mais il est très beau. Il fait environ deux têtes de plus que moi, très belle carrure qui montre qui ne se laisse pas aller et son-t-shirt cache sûrement un ventre parfaitement plat. Ces yeux sont assez sombre, marron noir je ne sais pas très bien. Il et brun et une de ses mèches qui retombe attire mon intention sur une fine cicatrice blanche sur son sourcil gauche. Celui-ci justement se fronce : oups j'espère que j'ai juste parue étonnée et pas en train de le reluquer sous tous les plans.

-Euh excuser moi mais je cherche le capitaine Karl Dember, sauriez vous où il se trouve ?

Qu'est-ce que je fais si il dit non ? Je m'accroche à lui comme une désespérée ? Heureusement pour moi il semble très bien comprendre car son visage n'est plus étonné et laisse place à un petit sourire.

-Oui bien sur, répond-il d'une voix grave et calme. Il est au niveau trois, justement je m'y rendais, poursuit-il en pénétrant dans la cabine.

Ouf ! Si ça ce n'est pas un coup de chance ! Mais ça se gâte quand il se place derrière moi. Zut je ne pourrais même pas le regarder. Bon OK ça c'est pas du tout professionnel mais bon je n'y peux rien ! Je me mets à pester silencieusement contre moi-même et c'est tant mieux parce que je ne sais pas quoi lui dire et même s'il faut que je parle. Peut-être « merci » ? Ouai super trois heures après bonjour l'intelligence.                                                           Ohlala en me retournant légèrement (oui exprès, ça va !) pour remettre mon sac sur mon épaule (comme si c'était vital !) j'ai croisé son regard. Bonjour le gène ! Est-ce qu'il va croire que je le mate ou est-ce que....ça serait lui qui me mate ? Tss quand je m'y met je peux inventer ce que je veux. Et dire qu'on est déjà au 13e étage, plus que 10 et j'en serais séparé ! Eh ba tant mieux, comme ça je pourrais peut être me concentrer un peu ! Alors que la partie intelligente (si si) de mon cerveau essaye de prendre le contrôle elle est lamentablement balayé par l'autre partie stupide par un élément d'une importance capitale : je sais quoi lui dire !!! Il suffit que je lui demande pourquoi il n'y a personnes ha ha ! Et voilà ma stupidité toute contente d'elle, elle a trouvé toute seule ! Comme il semblerait que ma partie intelligente boude je décide d'ouvrir ma bouche pour parler à l'infirmier (je suppose que s'en est un) au moment où l'ascenseur se bloque brusquement sur le 10. Qu'este qui se passe ??? Décidément cette journée n'est pas du tout comme je l'imaginais ! mais elle empire considérablement quand en fixant la porte j'entends une voix qui semble venir à la fois du sol et du plafond retentir : 


- A tout le personnel de l'Hôpital ! Ici l'inspecteur Mattew, il est très important de verrouillez tous les couloirs et tous les services ! Je répète : verrouillez tout ! Le patient Ryan Wolfe s'est échappé et il ne doit en AUCUN cas s'enfuir ! Si vous l'apercevez appelez IMMEDIATEMENT l'accueil, nous arriverons tout de suite, Ryan Wolfe ne doit SURTOUT pas être approché, il est considéré comme très dangereux et il est armé !! Il mesure 1 mètre 80, il porte probablement un jean et un t-shirt bleu, il est brun aux yeux noirs et à une cicatrice au sourcil gauche ! Je répète que personne ne doit sortir, il est très dangereux et armé !

Soudain je ne respire plus très bien et mon cœur à des soubresauts. Très lentement j'essaie de me retourner....Oh mon Dieu ! Ryan Wolfe, l'homme « très dangereux et armé » me fait face.....son flingue levé et rivé contre ma tempe :

-un cris et tu es morte, me chuchote-t-il.

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