Pulsion

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Les basses pulsent. Ton coeur. Tout. Tourbillonne. Les alentours ne sont que des formes mouvantes comme toi. Un maelström. Visages corps verres femmes hommes. Tout est confondu. Tout n'est que pulsion. Regards corps bouches. De nombreuses zones d'ombre, attirantes forcément.
Danse. Oublie. Bois. Oublie. Vis. Oublie.
L'ivresse polymorphe se dilue dans tes membres déjà à l'abandon. Ton cerveau s'apparente à un stroboscope facétieux. Un éclair, puis la nuit.
Les basses pulsent et tu n'es qu'une pantomime d'humanité. Tu tires sur le plaisir une bouffée d'évasion. Loin. Tu as décollé de toi depuis des heures qui sont peut-être des jours ou des années.
Danse. Si tu t'arrêtes tu meurs. Si tu t'arrêtes tu...
Les basses ne palpitent plus. A l'extérieur du moins. Dans les tréfonds de ta folie, la musique jamais ne s'arrête.
Danse. Ne te réveille pas.
Les autres te regardent et ne voient pas. Ils te voient immobile. Leur regard ne dépasse pas les limites de la chair. Car c'est bien là, loin, très loin sous la peau, que tu danses comme une bacchante qui a traversé les siècles.
Ils ne savent pas écorcher la réalité, la racler jusqu'à l'os.
Tes yeux vers l'intérieur, eux ne sont pas aveugles.
Danse. Laisse les dire. Ces mots qui jamais.

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