Putain de merde.

Putain de merde.

Comment ne pas sortir de ses gonds quand les contradictions hurlantes nous font face comme des faucheuses au sourire scabreux, comme des merdes qui dégoulinent dans nos artères, comme des illusions maudites aux allures de perfections.

Quand le glas de l'espérance réveille l'opium rêvé pour n'en laisser que les miettes empoissonnées au carnage et la mort.

Quand l'ignoble et incomparable acharnement de l'horreur ramone, déchire et castre le plaisir jusque dans son moindre étang de poussière pour ne plus y laisser que la propreté d'une destruction, quand l'univers par sa voie céleste incombe au bonheur la doucereuse présence de la gangrène, et quand, par millier, les poignards d'argent rouillés tranchent dans le vif de la conscience jusqu'à en retirer la moelle de la cervelle et en faire bouillie et acharnement, le seul résidu du filtrat dégueulasse devient vie.

Et cette vie brisée ne vaut rien de plus que décomposition. Et décomposition ne vaut rien de plus que disparition.

La morsure glacée de l'attente et des larmes enserrent d'éternelles complaintes le cœur prochainement libéré qui n'en sera que souffrant à jamais.

Cet interminable cri retenti en l'intérieur pour rendre sourd à toute salvation le reste de notre être, ainsi condamné à lui-même.

Il ne suffit de voir que le jeu de la vie se voit doté de règles créées, transformées et appliquées par l'humain envers l'humain pour ne pas y jouer à moins d'être fou, aliéné ou con.

Or, tous, sans exception, nous y jouons, car nous faisons parti de la race universelle des aliénés, contraint de jouer à ce jeu par la répugnance naturelle pour la boîte finale.

Ou bien par répugnance pour l'errance inerte d'un corps sans but prédéfini. Il ne suffit que d'avoir un but pour être contraint à la société, et de ne pas en avoir pour demander à elle de nous en trouver.

C'est donc dans l'optique d'une destruction éternelle que nous cherchons libération.