Pyrame et Thisbé

Mathilde Esperce

Pyrame et Thisbé

Les braises de la passion qui nourrissent ce feu ardent,

De folles flammes vives qui s’envolent en étincelant

Vers de nouvelles passions, ce foyer incandescent.

Intrépides, ils bravent jusqu’à l’interdit, la folie.

Et l’amour courtois ils pratiquent, même la nuit.

Pyrame et Thisbé, entre réel amour et fin tragique partagés,

À un triste avenir au pied d’un blanc mûrier, ils sont condamnés.

Première arrivée, elle est pourchassée et fuit le buisson blanc.

Trompé, éberlué, lui se donne la mort à la vue de tout le sang.

La dulcinée de retour voit le corps sans vie de son amant.

Et ainsi disparaît leur mythique amour, pourtant si puissant.

De la vie à la mort, sur sa barque de terre, Charon les transporte,

Traverse le Styx et l’Achéron, devant des créatures de toutes sortes.

Vers l’obscur royaume d’Hadès et Perséphone, gardé par Cerbère.

Voyage sans retour dans l’autre monde, au-delà des portes de fer.

Mais encore Pyrame espère sauver sa bien-aimée.

Hélas, il n’est pas ce prince lyrique, ce nouvel Orphée,

Car de chants poétiques et charmants il n’est pas inspiré.

Et ainsi à son emprise dévastée s’échappe Thisbé.

Toujours et encore, les mûriers blancs font l’éloge de leur légende.

Car alors, de leur sang incarnat leurs feuilles se pourfendent.

Ils gardent encore les profondes et envoûtantes cicatrices,

Stigmates ineffables de leur fol amour soldé d’un sacrifice.

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