青木ヶ原

mara

Aokigara ou la forêt des suicidés dans laquelle chacun s'enfonce dans les bois avec un fil de couleur pour retrouver son chemin si la vie prend le dessus. Poème inspiré d'un court-métrage.


Aokigahara


Au cœur des ténèbres

le silence des âmes

épure le paysage


Les arbres même dorment
sous un feuillage invisible


Les corps figés

racontent d'étranges vies


Un geste embrasse un amant disparu
Un sourire s'envole vers un rêve merveilleux
Un regard emporte vers un monde inconnu


Mais ce sont les fils d'Ariane
tissés autour de tous ces êtres
ces chemins de couleur
luisant dans l'ombre de la catabase
que retient un œil supérieur


Sur fond noir

se dessine en bas un cœur qui bat

berceau arc-en-ciel

d'une renaissance

des espoirs libérés

et enfin permis.


















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