Quand j'ai finit de jouer, parfois j'écrit. A ma pauvre maman. Désolé.
dudule
A attendre ainsi l'on ne sait quoi on se morfond. Ah, bien, voila l'idée: Une nouvelle cigarette et un café surnuméraire me réchauferont bien l'ame et m'habilleront l'esprit pour trois minutes de plus... Et ...
Bon bien alors qu'est ce donc qu'ils fabriquent encore ces zouaves là? Ca fait bien disons... Quelques heures maintenant qu'ils sont partis. Ce n'est pas encore inquiétant et ne tirons point de conclusion hative sur une impression d'équilibre tangeant. Quand tout se casse la gueule on s'inquiète, quand tout penche... On suit. Là, ce n'est pas, non, encore inquiétant... Non non non, du tout, s'ils sont en virée, dieu seul sait encore où, et si leur soirée s'éternise... Allons, éternise; voila bien une bonne idée que de mettre dans mes pensées un verbe si proche d'un nom si proche d'un NON dans le coeur d'une mère. Et si je m'affairait maintenant hein? Faire du ménage ou tout autre truc sans...
bien, voila ma maison propre et sans tache, voila ma vaisselle propre et sans tache et ma fiertée de mère tout de meme. Ah la fierté d'une mère, ces petits riens dont l'on se réjouit, dont l'on se cambre et frétille en laissant glisser à terre un virulant "Je suis pas ta bonne" doux comme un sirop et que l'on s'octroie comme salaire apres tant d'ingrat labeur. Mais enfin, que de morgue devant cet interieur bien tenu, rutilant comme un sou neuf. Apres ça, qu'il y vienne l'ennemi, le mari qui fait la vidange de la voiture des copains en oubliant la notre, le gamin-morveux-ingrat qui fait mal ses devoirs, le chat qui fait ses griffes et le facteur qui nous emmerde avec ses voeux annuels et intéressés. Qu'ils y viennent donc. De mon bastion, je les regarde venir et je prépare la riposte, ferme sur mes positions et sure de mon interieur. Mais malgres tout ceci, les gamins-morveux-ingrats finissent par faire leurs devoirs, réussissent meme leur bac et un beau jour, comme qu'ils disent dans les contes, prennent leur mobylette et partent en fin d'apres midi en lançant un désinvolte "m'attendez pas pour manger bonsoir les parents bisous". Déja sur le perron, le casque sanglé et la tète ailleurs déja. Oui, ils partent, et on ne peut rien dire nous autre les mères car les devoirs sont fait et le bac est en poche et meme la mobylette, la fouttue mobylette,ils se la sont payée à la sueur de leur front. Alors ben, devant l'affront que nous font les évenements, l'on plie l'échine et l'on fait contre mauvaise fortune mauvaise grace. Et l'interieur de devenir de plus en plus propre et rutillant. L'émancipation des adolescents est un pire ennemi pour la crasse que tous les produits chimiques modernes.
Le début du deuxième film est déja bien avancé, oui, bien avancé, pour etre pudique. Moi par contre...
Un bruit dans la cuisine, un borborygme de bète au réveil s'immisse dans ma reflexion profonde du moment... Pas si simple d'imaginer ce qui peut arriver de pire à deux fouttus chiards que si on leur appuyait sur le nez il en sortirait du lait de leur propre mère. Papa se meut, vaseux, voire croupit, agile tel un cachalot ivre. En voici un qui viendra vieux s'il continue à se faire du mourron à ce point. Encore serra' ce moindre mal s'il se contente de soupirer devant mon insomnie. Mais non décidément, rien de tel. "Tu viens pas te coucher?" (tnuwienpatecousser? en vrai mari qui se réveille dans le texte). "Je regarde un film Tres intéressant qui parle de ... Euh ...
Minuit sonne et sonnent les cloches du désespoir et sonne le glas de mon bonheur de mère. Les deux lardons infames sont encore en cavale et je suis encore en mode lobotomie télévisuelle et papa est encore re-couché et la cafetière est encore vide et le cendrier est encore plein! Encore combattre ou mettre bas les armes? Cruel dillemne pour une mère. D'autant qu'il n'est pas inepte de faire front par l'ignorance à la fronde d'une paire de moutards ingrats, oublieux et sans coeur. Passé une certaine heure, quand on trouve ses parents debout et la maison en révolution, ce que le sermon a de poids se perd en ridicule. Il n'est pas si lointain le temps où mamie s'inquiettait de ne me voir pas rentrée... Mmhh ... MMhhhh.. mpfhhhh hi hi hi hi HAHAHAHA...
( Ce texte, hommage à ma mère, risque de décontenancer les plus jeunes des lecteurs... En effet, à l'époque, on n'avait pas de portable, d'ordis et de machins GPS de merde qui servent à rien à part avoir une laisse au cou en permanence et qui font une génération de menteurs et de e.menteurs pleins de sang froid. Pour avoir pris quelques roustes apres mes crises de liberté préadolescentes, je n'ai jamais eu à mentir à mes pauvres vieux, vu que le mal etait déja fait. hihihi)
@Lousalome: J'ai 32 ans, je ne suis pas écrivain et quand j'ai commencé à écrire ça hier soir je ne savais absolument pas de quoi j'allais parler jusqu'au "non" dans le coeur d'une mère. Apres c'est allé tout seul... C'est vrai que c'est quand meme des bons souvenirs. Et en fait c'est tres rigolo de voir ce qui fait réagir, les trois phrases hors texte... En tout cas merci à tous de votre petit mot.
· Il y a plus de 13 ans ·dudule
Oui, disons que c'était plus dur d’appeler tes parents sur leur portable pour les prévenir aussi!! rire Ca laissait un peu moins de place à l'improvisation. Et surtout les générations futurs lanceront des hommages à leur mère qui loin de rester les belles mères courages à attendre jusqu'au lever du soleil , jusqu'à la décuv' de leur bambin, le harcèle de texto lui et même ses petits copains! rire
· Il y a presque 14 ans ·jone-kenzo
Terrible, camarade !
· Il y a presque 14 ans ·durf667
J'aime beaucoup!
· Il y a presque 14 ans ·meo