Quand le bâtiment va...

nemo

Quand au petit matin débute le chantier,

Qu’à la pointe du jour, le travail redémarre,

On entend d’un seul coup tous les corps de métier

Reprendre leur labeur dans un grand tintamarre.

À l’heure où les bourgeois sont encore endormis

blottis dessous leur drap, souriant à leur rêve,

Les ouvriers déjà, pareils à des fourmis

S’activent en tout sens et besognent sans trêve.

Les feux des projecteurs peignent des clairs-obscurs,

éclairent les maçons  et font danser leurs ombres ;

A coups de marteau-pic, on démolit les murs

Et dans le conteneur, on jette les décombres.

Il faut bien accepter quelque désagrément

Si l’on veut que demain s’élève la merveille

De verre et de béton d’un nouveau bâtiment

A la place du vieux qui s’y trouvait la veille.

Et moi, pauvre de moi, je suis malade au lit,

Cloué par une grippe, et j’ai mal à la tête,

Il me faut supporter ce concert qui remplit

 Mon crâne de douleur... priant pour qu’ il s’arrête !

  • @Blonde thinking on sundays.
    Oui, ce vers semble long, pourtant il a exactement douze syllabes, comme les autres.
    Merci d'être passée me lire.

    · Il y a environ 11 ans ·
    Plume2 300

    nemo

  • Très bien et très réaliste. Un bémol (tout petit) sur le dernier vers qui pour le rythme me semble trop long (j'ai pas compté les pieds). A part ça c'est très agréable à lire

    · Il y a environ 11 ans ·
    1

    blonde-thinking-on-sundays

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